Ce qu'on sait (ou pas) sur James Taylor
Figure légendaire de la musique populaire, James Taylor, 60 ans, sort Covers, un album où il revisite les grands classiques.
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ON LE SAIT...
Il n'a pas écrit ses tubes les plus célèbres.
Ce n'est pas la première fois que « le grand sec du Massachusetts », comme on le surnomme, s'adonne à l'art de la reprise. Plusieurs de ses tubes ont été composés par d'autres : You've Got a Friend est de Carole King, How Sweet It Is to Be Loved by You a été créée par un groupe de musiciens de chez Motown, dont Marvin Gaye... « Beaucoup de gens pensent que je suis l'auteur de ces chansons. De la même manière que l'on croit que Steamroller Blues, le plus grand tube que j'ai composé, est d'Elvis Presley. » En 1970, le King s'approprie cette chanson, que Taylor vient de sortir en single et qui passe totalement inaperçue. Elvis en fera, jusqu'à sa mort, en 1977, l'un de ses morceaux incontournables, le chantant dans tous ses concerts et l'enregistrant sur plusieurs albums. « Personne ne se souvient de ma version, car celle d'Elvis était cent fois meilleure. »
Il soutient le Parti démocrate depuis plus de trente ans.
A travers sa reprise, dans Covers, de Some Days You Gotta Dance, une critique âpre de George W. Bush, il déclare son engagement. Déjà, en 1974, il écrit Let It All Fall Down, une chronique sur le Watergate, qui sortira quelques jours avant la destitution de Richard Nixon. Paul et Linda McCartney y assurent les choeurs, et la pochette de l'album renferme une photo de Nixon, seul contre un mur. En 1976, il soutient la campagne du démocrate Jimmy Carter lors de concerts-débats. En 1980, il fait de même pour John Anderson, candidat indépendant à l'élection. Et, pour fêter le départ de Reagan, il compose Slap Leather, un portrait effrayant et hilarant de l'ex-président. L'année dernière, il a donné plus de 100 concerts gratuits en faveur du candidat Obama.
ON LE SAIT MOINS...
Son premier disque a été produit par les Beatles.
Lorsqu'il débarque à Londres, en 1967, de son Massachusetts natal, James Taylor est un auteur en quête de reconnaissance. Une cassette, sur laquelle il chante accompagné de sa guitare, tombe entre les mains de Paul McCartney et de John Lennon. Emballés, les Beatles, qui viennent de créer leur label, Apple Records, produisent son premier disque, James Taylor. « Les Beatles ont assisté à mes enregistrements et y ont même participé. Sur Carolina in My Mind,George Harrison fait les choeurs et Paul McCartney est à la basse. En retour, j'ai chanté sur plusieurs titres de leur White Album: Hey Jude, Revolution, Rocky Racoon... » Devenu accro à l'héroïne, Taylor rentre aux Etats-Unis pour sa première cure de désintoxication :
« Je ne m'en suis sorti que vingt ans plus tard.»
Il a vendu 40 millions de disques.
En 1970, son album Sweet Baby James est n° 1. C'est le début d'une carrière jalonnée de succès. En parallèle, le chanteur fait des apparitions sur les disques de ses amis : Art Garfunkel, Carole King, Neil Young et Joni Mitchell (son ex-girlfriend). En juin 2008, le magazine Rolling Stone le consacre comme « l'un des 100 musiciens les plus influents de notre époque».
Il a investi 500 000 dollars dans cet album.
En 2008, Taylor enregistre Covers dans une ferme perdue des landes du Berkshire. « J'ai construit ce bâtiment en bois avec l'aide de mes 12 musiciens. » Dans son studio d'enregistrement très « country », il a rassemblé des jazzmen comme Steve Gadd, des icônes de la soul - Lou Marini, ancien saxophoniste des Blues Brothers - et même le violoncelliste Yo-Yo Ma.