JONI honorée par JT , Herbie et Chaka

Presse Canadienne
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La musique de Joni Mitchell a toujours été difficile à cataloguer.

Au cours de son extraordinaire carrière, qui s'étend sur plus de 40 ans, elle a gagné le coeur des amateurs de folk, pop, rock et jazz. Mais quand on lui demande de se définir, Mitchell répond qu'elle est simplement une artiste-peintre qui chante.

Dimanche, le Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens reconnaîtra Joni Mitchell comme étant l'un des auteurs-compositeurs les plus importants au Canada, et toute une brochette d'artistes sera sur place pour lui rendre hommage.

L'auteur-compositeur-interprète James Taylor, le pianiste de jazz Herbie Hancock, la soprano Measha Brueggergosman et la légende du funk Chaka Khan font partie de la pléiade d'artistes qui lui rendront hommage, ainsi qu'à cinq de ses compositions.

Selon Bob Lefsetz, un critique de musique de Santa Monica qui sera à Toronto pour l'événement, c'est le style unique de Mitchell à la guitare et son honnêteté poétique qui ont fait sa renommée partout à travers le monde.

"Joni Mitchell a été un parangon d'excellence, dit Lefsetz, dont l'incisive chronique en ligne `Lefsetz Letter' dérange régulièrement l'industrie de la musique par son honnêteté crue avec laquelle il en traite.

"Il n'y a pas eu un autre artiste comme Joni Mitchell. Elle était déjà très douée, que ce soit au chapitre de sa voix ou de ses mélodies, mais elle avait une façon d'envelopper tout ça afin de nous révéler sa propre vision des choses, une vision que vous pouviez adopter. Elle vous touchait par sa musique."

Lefsetz ne peut s'empêcher de réciter ses paroles préférées de Mitchell; des paroles évocatrices qui servaient de point d'ancrage à certains de ses sentiments, s'entremêlant parfois aux souvenirs qu'il a de relations passées.

"C'est le pouvoir de sa musique", ajoute-t-il.

Les chansons "Big Yellow Taxi", "Both Sides Now", "Help Me", "Woodstock" et "You Turn Me On, I'm a Radio" _ toutes de Mitchell _ sont parmi les 25 titres de chansons écrites par des Canadiens à faire leur entrée au Panthéon cette année.

Parmi les autres, notons "Spinning Wheel", de David Clayton-Thomas, popularisée par Blood Sweat and Tears, le classique du jazz "How About You", écrite par Ralph Freed et Burton Lane, ainsi que "You Were On My Mind", de Sylvia Fricker.

En plus de Mitchell, le Panthéon accueillera Jean-Pierre Ferland, le chanteur country Wilf Carter et Raymond B. Egan, qui s'est fait connaître pour son travail sur Broadway.

Mitchell sera bercée au son de ses propres chansons, Taylor y interprétant notamment "Woodstock", Khan et Hancock "Help Me" et Brueggergosman "Both Sides Now".



Pour Taylor, qui a eu une courte liaison amoureuse avec Mitchell au début des années 70, l'auteur-compositeur demeure "une grande amie et une grande créatrice".

Joni Mitchell est née à Fort Macleod, Alberta, en 1943.

Joni Mitchell rejoint le Canadian Songwriters' Hall of Fame
Les amis Chakan Khan, Herbie Hancock et James Taylor rendent hommage et chantent la serenade à la légende canadienne

Cassandra Szklarski, The Canadian Press

TORONTO - la “Songstress” Joni Mitchell a souri, gigoté et s'est balance sur la musique ce dimanche alors que ses célèbres amis – dont James Taylor, Herbie Hancock, Chaka Khan et l'auteure Margaret Atwood - lui rendaient hommage et lui chantaient la sérénade.

La légendaire musicienne a accepté avec humour et chaleur un trophée de la part du Canadian Songwriters' Hall of Fame lors d’un gala, riant et se demandant à voix haute ce qu’elle pourrait bien trouver à dire tandis qu’elle gravissait les marches menant à la scène sous une standing ovation.

Sa première chanson fut écrite à l’âge de 21 ans, se souvient-elle. "Et, comme vous le savez, j’en ai écrit beaucoup!"lança Joni dans un rire.

« Beaucoup d’entre elles sont plutôt orthodoxe. Vous savez, on a dit de moi que j’étais née avec une inclination scientifique plutôt que créative. J’ai besoin d’explorer et de découvrir et cela m’a ainsi donné ce que d’aucuns prennent pour du courage mais en fait c’est juste inscrit dans ma carte du ciel. Il n’y a rien que je puisse faire contre ça."

Plus tôt dans la soirée, Herbie Hancock a décrit la musique de Mitchell comme « vitale », et qu’elle avait l’art de composer "un carte du cœur humain."

"Joni a une vision qui dépasse largement l’horizon musical et elle ne peut pas rester dans une seule place et dans un seul son" poursuivit Hancock, grand innovateur du jazz qui a collaboré avec elle sur « Mingus » son album de 1979.
"Le mot qui me vient à l'esprit lorsque je pense à Joni c’est: "débridée". Et sa carrière est l’histoire de la liberté d’expression."..."Elle a ouvert tant de coeurs, pas juste ceux de son public, mais aussi ceux des autres artistes." Hancock a tenu à souligner que Mitchell était également un peintre et un poète accompli. « Elle représente ce que l’être humain a de meilleur à offrir... Elle fait partie de mes héros. Un héros véritable."... "J’ignore comment elle s’y prend" ajoute Hancock à propos du l’art de la composition de son amie, connue pour sa complexité musicale et ses textes bourrés de malices. « Tout ce qu’elle écrit me semble incroyable."

Hancock et Chaka Khan ont époustouflé le public avec une version jazzy de son tube “Help Me », tandis que Taylor a interprété son hymne « Woodstock ».



"Joni, tu as été une amie très chère et musicalement, une grande source d’inspiration pour moi au cours de toutes ces années » lui a lancé JT avant sa performance acoustique. "Je t’aime!"



Avant le gala, Mitchell a offert une performance impromptue en coulisse lorsqu’elle a reçu une guitare fabriquée à la main, oeuvre des luthiers Robin et Claude Boucher, de Berthier-sur-Mer, au Québec.

Elle s'est assise et a aussitôt joué quelques notes pour les invités, alors que les photographes et caméramen s'en donnaient à coeur joie pour croquer la scène.

"L'intonation est fantastique!" a déclaré Mitchell en souriant. "Le tirant est assez souple - il est très bien, merci!"

Le concert sera diffusée aujourd’hui à 11 du matin sur CBC-Radio1 et à 20 heures sur CBC-Radio 2 et en mars sur CBC-TV.

Salut Sam,

Pourquoi j'aime pas cette nana ????

Et pourquoi j'aime bien certains de ses morceaux, repris par d'autres ????

Salut Mot..uh...Tom,
Tout d'abord, je ne suis pas trés fana des hommages ad-vivim. Ca ressemble trop à des adieux du genre "Tant que t'es en vie, vaut mieux assister à tes propre funerailles."
Tout le monde semble étre tellement dithyrambique concernant Joni Mitchell, que je me sentait un peu bizarre de ressentir l'effet contraire . Maintenant que je sais que Tom partage mon avis , je me sens moins isolée.

hé Tom, hé Lilly

Je suppose que c'est parce ce qu'elle a dû très tôt affirmer ses exigences dans un univers d'hommes, où les femmes n'avait pas beaucoup droit à la parole, ce qui a eu pour conséquence de la durcir quelque peu et la rendre anthipathique pour certains. elle me semble plutôt intimidante, notre "dame de glace".

En fait, je considère vraiment Joni comme une artiste à part - un "monstre" dans le sens noble du terme, voire un génie ( si le mot n'était pas aussi galvaudé).

Un indice assez intéressant pour moi: quand un artiste de ce calibre ouvre la bouche, c'est rarement pour dire une connerie ou se faire remarquer, mais par nécessité. Les prise de positions qu'elle a prise dans sa carrière ne lui ont jamais été bénéfiques. Mais j'estime qu'lles étaient cependant utiles saines et nécessaires (autant pour elle que pour tout les artistes autour d'elle) alors...

Bravo, Joni!!

Je remarque que dans la musique la plupart des grands génies créateurs - Van, Bob... ne sont pas vraiment des gens très amusants à fréquenter.

Et dans le jazz, le blues (ou la littérature) c'est encore pire: des artistes comme Miles, Ray Charles, Lightnin' Hopkins étaient des vrais teignes. mais quels artistes.

L'important n'est-il pas, finalement l'humanité qu'il défendent; et leur intransigeance n'est finalement que la caparace nécessaire des gens à fleur de peau contre la bétise et l'exploitation auxquelles ils sont souvent confrontés.


Il très très difficile de reprendre les grands morceaux de la dame et contrairement à toi, Tom je ne connais que peu de gens qui s'y sont réussis, à part JT (River et For Free), Cassandra Wilson (Black Crow), Chaka Khan (man From Mars) Richard Thompson (Woodstock) ou Diana Krall (sublimissime "A Case Of You").

Ce sont des très compositions trop personnelles qui comme pour celles de JT exigent une sensibilité particulière .

Mais dans les disques de la dame, il y a là des tonnes de fulgurances, de sonorités inédites, d'univers
denses et de confessions humaines surprenantes qui n'existaient pratiquement pas avant elle...

Pour ma part, je n'aime pas trop ses deux premiers albums, avec sa voix haut perchée à la Joan Baez. En revanche, je reste toujours aussi baba devant son jeu de guitare et ses textes. (un jour, j'espère que quelqu'un se lancera dans la traduction de ceux-ci car ils ne perdent rien à être lu sans la musique...)

Sinon, on m'a envoyé l'autre jour un double CD d'un concert récent de Van Morrison (Austin septembre 2006 distribué uniquement lors de ses concerts et sur son site officiel) et là - Oh surprise!! - le bonhomme se lâche vraiment et s'amuse enfin sur scène avec son groupe et le public. On l'entend même rire!! Une merveille.

Pour ce qui est des hommages, je suis plutôt d'accord avec Lilly, tout en restant conscients, toutefois, que le monde de la musique a terriblement empiré et connait une vraie crise pour les vrais talents qui ne vendent plus. Alors si une mise en lumière peut les aider, je n'ai rien contre.

Notons que Joni avait refusé en 98 les différents prix que l'industrie du disque lui avait attribuée - ce qui l'avait fait passer une fois de plus pour la pire des... emm...!

La boucle est bouclée! Bonne nuit à vous deux

Bonjout Sam,
Voila une reponse passionnée venant d'un homme passioné. Ne pas apprecier un artiste à cause de ses choix politiques, de ses engagement plus ou moins douteux, de ses acquaintances et de sa ........ garde robe??!!?? est l'apanage de tout profane .
Personellement, je n'apprecie pas sa tassiture de voix et sa musique me laisse un peu indifferente. J'avoue que je ne connais pas ses antecedents protestataires. Mais bon, je suis contre la pensée unique.




P.S: En mentionnant Ray Charles, mon inspiration musicale majeure, le comparer à Joni est presque comparer un champagne pur cru à un mousseux, mais là, je navigue en pleine subjectivité.

Salut Lilly et Sam,

C'est beau un forum ou chacun respecte l'opinion de l'autre (ça me change de certains autres).

Je suis d'accord avec Lilly sur le fait que les hommages du vivant d'un artiste, c'est un peu morbide.

A cet effet, Sam, ce serait cool et amusant qu'à l'instar de Léon Zitrone, tu nous écrives un jour ta propre épitaphe... ou celles d'artistes encore vivants.

Tu constateras qu'on est bien plus objectif et moins influençable, et que si Hendrix était encore vivant, les jugements d'aujourd'hui sur ses prestations de l'époque, seraient bien moins superlatifs.

Me trompè-je ?

@+ Tom

Aaah Jimi...Aah Janis... Soupirs...
Stevie Ray et les autres. Quel dommage.
Tu as bien raison Tom, même Mike Brand s'en tire bien.
Pour peu on aurait envie de mourir pour laisser une trace dans la postérité.

Cheyenne

Salut Cheyenne,

Mais pour ça, il faut que ton oeuvre puisse rapporter du pognon aux majors, sinon, ta mort n'intéresse personne.

You mean a Dog kennel ?...

Un decodeur, un !!! Je n'arrive pas à comprendre votre langage.
Quant à moi, j'adore la dame Joni. Je me rallie à Sam.

David.