UN GENTIL BONHOMME DE CHEMIN A TRAVERS LES DECENNIES
A homme-orchestre: James Taylor lors de sa tournée au titre judicieux, se remémorant ses jeunes années
Telegraph.co.uk
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Le compte-rendu d’Adam Sweeting du concert de James Taylor au Symphony Hall, Birmingham
Au début des années 70, James Taylor est devenu un des visages qui a définit la révolution du singer-songwriter, nous regardant fixement d’un air malheureux depuis les pochettes de son album et chantant des chansons pleines de nostalgie, de solitude et d’introspection.
Aujourd’hui, les cheveux jusqu’aux épaules d’antan ont fait place à un crâne chauve étincelant et la charpente de cigogne de Taylor évoque celle de John Cleese dans sa période "Minsitère des démarches à la con » (ndt - fameux sketch des Monty Python). Il montre même des velléités de comique de stand-up.
Âgé de 59 ans, Taylor semble avoir réussi à mettre ses années de dépression et d’abus de drogue derrière lui et il considèrer le monde d’un air philosophique et ironique.
Cette tournée One Man Band dans toute la Grande-Bretagne tout au long du mois de mai comprend juste Taylor et son multi-claviériste Larry Goldings. La configuration minimaliste fonctionne en partie grace au talent de Goldings à l’orgue, au piano et à l’harmonium, mais également parce que la plupart des chansons de Taylor ont toujours sonné comme si elles avaient été écrite à la table de la cuisine avec une guitare acoustique, et qu’elles préfèraient rester dans cet état.
Avec l’aide d’un ordinateur portable projetant des photos et des extraits de films, Taylor a structuré le concert comme une vague ballade autobiographique à travers six décennies, ballade évoquant l’année qu’il passa en Grande-Bretagne en 1968 (lorsqu’il rencontra les Beatles et finint par signer un contrat discographique avec leur label Apple) et allant de reminiscence familiales et amicales à des allusions politiques désobligeantes, allant jusqu’à des mimer des vauriens comme Richard Nixon et George Bush.
En tant qu’artiste soutenant une variété de causes environmentales et sociales et qui est marié à la directrice de marketing du Boston Symphony Orchestra - le couple a même fait une apparition dans un épisode de la série « A la Maison Blanche - Taylor est un pilier de l’élite libérale, mais il porte ses chapeaux de campagne avec légèreté.
Slap Leather, par exemple, est une charge entonnée au porte-voix est lancée contre le néo-impérialisme américain, mais Taylor allège l’humeur de la tirade
en interprétant le morceau avec sa machine à rythme excentrique et fait-maison, un bidule en bois fait de bric-à-brac avec des pistons, des pignons et des maillets ressemblant à un engin à siège antique.
Il délivre occasionnellement un petit Viagra aural en assénant quelques coups de langues sur une Telecaster, comme lors de
Steamroller ou
Chili Dog une chanson sur son kiosque de hot-dogs préféré à Los Angeles. Mais le morceaux gentiment dépouillés sont ceux que les fans reviennent chercher.
Sweet Baby James,
Fire and Rain et
Carolina in My Mind sont toujours aussi émouvants après toutes ces année et Taylor remercie une nouvelle fois Carole King de lui avoir laisser enregistrer You've Got a Friend.
My Travelling Star et
Shower the People ont droit à un coup de pouce du Tanglewood Festival Chorus dont l’accompagnement a été préalablement enregistré sur video. Ce n’est un concert pour les fans de sensations fortes et de courses de voitures, comme on pourrait l’espérer d’un homme qui chante: "The secret of life is enjoying the passage of time."