TANGLEWOOD: la performance n'était rien de moins que de l'or

LENOX — Lorsque James Taylor joue à Tanglewood, cela ressemble autant à une réunion de famille qu'à un concert.

Outre les tables de pique-nique remplies de célébrants enthousiastes, la légion fidèle qui ne manque jamais une année et les salutations chaleureuses entre étrangers se rappelant les Jours de l'Indépendance passés, la véritable source de ce sentiment de parenté est ce qui se passe sur scène.

Les performances de Taylor à Lenox offrent une atmosphère à la fois douce et intime, fascinante et accessible. Il y a une familiarité inébranlable dans le travail de Taylor qui réchauffe simplement la scène. Les pistes sont douces et apaisantes ; la pièce est captivante et finement réglée.

La chaleur de Taylor envers le public est également évidente. Il plaisantait régulièrement avec les fans, répondant à quelqu'un qui criait : "Je t'aime, James !" avec "Je t'aime aussi", avant d'ajouter avec insolence "mais je pense que nous devrions voir d'autres personnes".

Lorsque la foule a commencé à huer et à crier alors qu'il enlevait son blazer après une performance de « Copperline », il a plaisanté : « Plus tard, il se pourrait que j'enlève mes dents. » Il a passé la majeure partie de l'entracte de 20 minutes de la soirée à signer des autographes depuis la scène.


L'auteur-compositeur-interprète a été à plusieurs reprises reconnaissant de l'opportunité de monter sur scène et de la foule toujours aussi nombreuse. La fin du mois marquera le 50ème anniversaire de sa première présence ici. Depuis qu'il a commencé à jouer tous les 4 juillet en 2001, il est aussi présent régulièrement que la ville de Lenox elle-même.

Le fait que Tanglewood soit la maison de Taylor est devenu un peu plus clair et indéniable mercredi soir, même si la foule ne semblait pas avoir beaucoup de doutes.

Mais maintenant, il a une médaille pour le prouver.

Peu de temps après l'entracte, Taylor a reçu la médaille Tanglewood des mains de Chad Smith, président et chef de la direction du Boston Symphony Orchestra, et de Barbara Hostetter, présidente du conseil d'administration.

C'est un honneur qui n'a été décerné que trois fois auparavant : au chef d'orchestre bien-aimé Seiji Ozawa en 2012, au fondateur du Tanglewood Chorus Festival, John Oliver en 2015 et au compositeur et chef d'orchestre emblématique de musique de film John Williams en 2022.

Avant de remettre la médaille à Taylor, Smith a passé en revue quelques-unes de ses distinctions : une médaille présidentielle de la liberté, un Kennedy Center Honor et une intronisation au Rock & Roll Hall of Fame, parmi elles.

"Ce soir, nous vous présentons humblement quelque chose de beaucoup plus local", a déclaré Smith.

Mais l'honneur n'a pas été perdu pour Taylor. Après que Hostetter lui ait décerné le prix, il l'a embrassée. Debout sur scène avec sa femme Kim et son fils Henry à ses côtés, Taylor s'est montré enthousiaste quant à l'opportunité de faire partie de la communauté de Tanglewood et de construire une vie dans les Berkshires avec sa famille.

"C'est ma tribu et j'en suis vraiment fier", a déclaré Taylor. "Merci beaucoup."

"Au dos, il y a une ligne de Porta Potties", sourit Taylor, décrivant la médaille de manière ludique pour la foule. "Sur le devant, il y a le bouclier de l'autorité routière du Massachusetts."

D'une manière cohérente avec le reste de l'attitude de la soirée, il a également fait des blagues au sujet de l'honneur avant de glisser la médaille dans sa chemise et de se lancer dans une interprétation jubilatoire de « Mexique ».

Quant au spectacle lui-même, il était tout simplement sublime.

Le groupe d’accompagnement de Taylor était un embarras de richesse. L'un des contributeurs les plus spectaculaires de la soirée fut le percussionniste latin Luis Conte, qui a fourni l'ossature de plusieurs morceaux entraînants, notamment des reprises inventives sur « Sun on the Moon » et « October Road ».

Le guitariste Michael Landau était également magnifique, fournissant un son de pédale steel enchanteur sur sa guitare pour des morceaux comme "Don't Let Me Be Lonely Tonight" - le saxophoniste "Blue Lou" Marini a également déclenché une explosion mystifiante alors qu'il était enveloppé dans une fumée verte.

Plus tard Ensuite, Landau a éclaté dans un brillant solo sur « Steamroller », la seule chanson qui a vu Taylor prendre une guitare électrique tout au long de la nuit.


Taylor lui-même a été le principal attrait, bien sûr, et il a particulièrement réussi sur les succès les plus doux de la soirée : « Sweet Baby James » et « Fire and Rain » se démarquent comme des performances particulièrement riches, mais la vérité est qu'il s'est montré parfait du début à la fin.

Le set s'est terminé par un triomphal « How Sweet It Is », au cours duquel la foule a chanté chaque mot et des couples se sont dirigés vers les allées, se balançant et s'embrassant dans les bras l'un de l'autre.

Après un rappel de trois chansons, Taylor s'est incliné et a bien accueilli la foule – du moins jusqu'à la prochaine réunion de famille.

« Bonne nuit, Tanglewood », dit-il. "Je te verrai la prochaine fois."

Taylor joue la deuxième de ses deux représentations à Tanglewood demain soir 4 juillet.