Célébration de l’art et du grand cœur du saxophoniste
par BEN RATLIFF
Publié le: 22 Février 2007
Le programme du mémorial pour le saxophoniste Michael Brecker qui remplit le Town Hall jeudi soir ne cessait d’évoquer le thème de générosité. Mr. Brecker est décédé d’une leucémie le 13 janvier à l’âge de 57 ans. Durant sa maladie, il enrôla les membres de sa famille et ses amis pour envoyer un appel à donneurs de moelle osseuse — pas seulement pour lui-même — qui eut pour résultat des enregistrements de plusieurs dizaines de milliers de donneurs. Ses amis du monde du jazz et de la pop soulignèrent que ce n’était pas chez lui un cas isolé de prise de conscience.
Mr. Brecker, un musicien virtuose, n’était pas du genre à se vanter et ne tenait pas des comptes sur ses actes de magnanimité. James Taylor, qui envoya un film de témoignage depuis San Francisco, raconta que Mr. Brecker lui avait sauvé la vie lorsqu’il avait décidé de quitter les drogues. (Mr. Brecker avait lui-même abuse de la drogue dans les années 70 et aida à traiter les drogues lorsqu’il décrocha au début des années 80) “ Je m’identifiais tellement à Michael,” déclara James Taylor visiblement ému. “ Le fait qu’il ait réussi à changer de vie et aller de l’avant, m’encouragea à le faire moi aussi.”
Le saxophoniste Dave Liebman parla d’une pulsion de bon samaritain, une chose que lui et Mr. Brecker partageaient, et qui faisait partie, d’après lui, d’un part de l’éducation juive urbaine — lui à Brooklyn, Mr. Brecker à Philadelphia. “Il y avait également un accord tacite que nous devrions faire quelque chose de bien pour l’humanité.” ajouta-t-il.
La femme de Mr. Brecker, Susan, avait demandé à ce qu’il n’y ait pas de saxophone dans les performances. Et donc, Mr. Liebman joua un morceau composé par Mr. Brecker, sur une flute de bois. Pat Metheny joua quant à lui sa composition “Every Day (I Thank You)” sur une guitare acoustique, une interprétation remplie de notes ouvertes.
Le frère de Mr. Brecker, le trompettiste Randy Brecker, joua - avec un quartet incluant le pianiste Joey Calderazzo, le bassiste James Genus et le batteur Jeff Watts - “Midnight Voyage,” un morceau d’un album récent de Michael Brecker. Et le pianiste Herbie Hancock interpréta son propre morceau “Chan’s Song,” avec John Patitucci à la basse et Jack DeJohnette à la batterie.
Mais ses collègues racontèrent aussi en plaisantant que Mr. Brecker pouvait se montrer cruel de manière non- intentionnelle. “ La position la plus traitresse dans le jazz est celle du type qui dans le groupe devait tenir un solo juste après Mike Brecker.” raconta Mr. Metheny.
Paul Simon lui-même apparut sur scène pour chanter – avec Mr Hancock au piano électrique - “Still Crazy After All These Years” un des succès pop qui comportent un fameux solo de Michael Brecker. Enfin, le memorial s’acheva avec du chant.
Mr. Hancock expliqua que Mr. Brecker avait commence à pratiquer le Bouddhisme neuf mois avant son décès et avait rejoint trois mois plus tard Soka Gakkai International le groupe basé aux USA et associé au Bouddhisme Nichiren. Mr. Hancock, le saxophoniste Wayne Shorter et la bassiste Buster Williams, qui tout trios pratiquent la même forme de Bouddhisme, ainsi que le fils de Mr. Brecker, Sam, sont montés sur scène se sont assis en ligne, dos au public et on fait face à un manuscrit peint et ont chanté “Nam-myoho-renge-kyo” pendant cinq minutes.
Pendant l’heure et demi qui a suivi, et alors que le hall se vidait, les musiciens sont restés près de la porte du théâtre à s’échanger des anecdotes.
par BEN RATLIFF
Publié le: 22 Février 2007
Le programme du mémorial pour le saxophoniste Michael Brecker qui remplit le Town Hall jeudi soir ne cessait d’évoquer le thème de générosité. Mr. Brecker est décédé d’une leucémie le 13 janvier à l’âge de 57 ans. Durant sa maladie, il enrôla les membres de sa famille et ses amis pour envoyer un appel à donneurs de moelle osseuse — pas seulement pour lui-même — qui eut pour résultat des enregistrements de plusieurs dizaines de milliers de donneurs. Ses amis du monde du jazz et de la pop soulignèrent que ce n’était pas chez lui un cas isolé de prise de conscience.
Mr. Brecker, un musicien virtuose, n’était pas du genre à se vanter et ne tenait pas des comptes sur ses actes de magnanimité. James Taylor, qui envoya un film de témoignage depuis San Francisco, raconta que Mr. Brecker lui avait sauvé la vie lorsqu’il avait décidé de quitter les drogues. (Mr. Brecker avait lui-même abuse de la drogue dans les années 70 et aida à traiter les drogues lorsqu’il décrocha au début des années 80) “ Je m’identifiais tellement à Michael,” déclara James Taylor visiblement ému. “ Le fait qu’il ait réussi à changer de vie et aller de l’avant, m’encouragea à le faire moi aussi.”
Le saxophoniste Dave Liebman parla d’une pulsion de bon samaritain, une chose que lui et Mr. Brecker partageaient, et qui faisait partie, d’après lui, d’un part de l’éducation juive urbaine — lui à Brooklyn, Mr. Brecker à Philadelphia. “Il y avait également un accord tacite que nous devrions faire quelque chose de bien pour l’humanité.” ajouta-t-il.
La femme de Mr. Brecker, Susan, avait demandé à ce qu’il n’y ait pas de saxophone dans les performances. Et donc, Mr. Liebman joua un morceau composé par Mr. Brecker, sur une flute de bois. Pat Metheny joua quant à lui sa composition “Every Day (I Thank You)” sur une guitare acoustique, une interprétation remplie de notes ouvertes.
Le frère de Mr. Brecker, le trompettiste Randy Brecker, joua - avec un quartet incluant le pianiste Joey Calderazzo, le bassiste James Genus et le batteur Jeff Watts - “Midnight Voyage,” un morceau d’un album récent de Michael Brecker. Et le pianiste Herbie Hancock interpréta son propre morceau “Chan’s Song,” avec John Patitucci à la basse et Jack DeJohnette à la batterie.
Mais ses collègues racontèrent aussi en plaisantant que Mr. Brecker pouvait se montrer cruel de manière non- intentionnelle. “ La position la plus traitresse dans le jazz est celle du type qui dans le groupe devait tenir un solo juste après Mike Brecker.” raconta Mr. Metheny.
Paul Simon lui-même apparut sur scène pour chanter – avec Mr Hancock au piano électrique - “Still Crazy After All These Years” un des succès pop qui comportent un fameux solo de Michael Brecker. Enfin, le memorial s’acheva avec du chant.
Mr. Hancock expliqua que Mr. Brecker avait commence à pratiquer le Bouddhisme neuf mois avant son décès et avait rejoint trois mois plus tard Soka Gakkai International le groupe basé aux USA et associé au Bouddhisme Nichiren. Mr. Hancock, le saxophoniste Wayne Shorter et la bassiste Buster Williams, qui tout trios pratiquent la même forme de Bouddhisme, ainsi que le fils de Mr. Brecker, Sam, sont montés sur scène se sont assis en ligne, dos au public et on fait face à un manuscrit peint et ont chanté “Nam-myoho-renge-kyo” pendant cinq minutes.
Pendant l’heure et demi qui a suivi, et alors que le hall se vidait, les musiciens sont restés près de la porte du théâtre à s’échanger des anecdotes.