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Décès de Michael Brecker

4 participants

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1Décès de Michael Brecker Empty Décès de Michael Brecker Dim 14 Jan 2007, 8:01 pm

Admin Samuel Légitimus

Admin Samuel Légitimus
Admin

Décès de Michael Brecker Michae10


Le 13 janvier, une leucémie a emporté Michael Brecker. Né à Philadelphie le 29 mars 1949, le grand saxophoniste de jazz fut l’un des principaux acteurs de la scène fusion, remportant un incroyable succès avec son frère Randy au sein des Brecker Brothers de 1975 à 1980.

Parallèlement à sa carrière jazz, il participa à des centaines de sessions pour des artistes aussi divers que Frank Zappa, Aerosmith, James Brown, Paul Simon, Joni Mitchell, Lou Reed, Funkadelic, Steely Dan, John Lennon, Elton John ou bien encore James Taylor. Ces diverses collaborations ne furent pas toujours du goût des amateurs de jazz.

Michael Brecker fut pourtant l’un des plus grands héritiers de Coltrane comme les albums qu’il réalisa ces quinze dernières années le prouvèrent. Il ne réalisa son premier disque en tant que leader qu’en 1987 avec Pat Metheny, Kenny Kirkland, Charlie Haden et Jack DeJohnette. De 1979 à la fin des années 80, avec le groupe Steps (qui deviendra Steps Ahead), Brecker trouva une intéressante alchimie entre jazz et fusion. Dans les onze Grammy Awards qu’il décrocha tout au long de sa carrière, deux ont récompensé Wide Angles, son ambitieux album de 2003 avec un ensemble de quinze instruments baptisé Quindectet.

Marc Zisman

Bien triste nouvelle que l'annonce de ce départ. Adieu donc à l'ami Michael Brecker, remarquable musicien et requins de studio dont le saxo a hanté ma platine pendant plus de vingt ans. En son honneur vous vous repasserez ses grands moments auprès de JT: Les deux fabuleux solos sur "Don't Let Me Be Lonely Tonight" et "Mockingbird"; ainsi que ses contributions à "Money Machine", "Family Man", "Baby Boom Baby" "T-Bone", "Everybody Loves to Cha Cha Cha" "One More Go Round", "Ananas", Jump Up Behind Me" et enfin "October Road" dans lequel son saxo se mêle avec art au son de guitare électrique de Ry Cooder...

une anecdote pour nous redonner le sourire: Michael m'avait révélé à la suite d'un de ses passages au parc Floral de Vincennes qu'il avait même servi de doublure pub pour JT dans les années 70-80 car ils avaient de dos exactement la même allure!!



le saxophoniste américain Michael Brecker est décédé

NEW YORK -

Michael Brecker, un des saxophonists les plus populaires d’aujourd’hui, est décédé samedi 13 janvier 2007 à l’Hôpital de New York City des suites d’une leucémie. Il avait 57 ans. Né le 29 mars 1949 à Philadelphie, Pennsylvanie. Le saxophoniste a vu le jour dans une famille de musiciens. Son père est avocat et pianiste de jazz amateur. Sa soeur est pianiste classique et son frère trompettiste.

Durant sa jeunesse, il étudie la clarinette et passe au saxophone alto puis ténor. Il rejoint New York à dix-huit ans et grâce à son frère aîné Randy, il obtient ses premiers engagements en 1970. Il rejoint avec son frère aîné Randy le groupe de jazz-rock Dreams. et après un an de travail avec Horace Silver, il forme avec Randy et Billy Cobham un autre groupe de jazz fusion - The Brecker Brothers Band. Celui-ci oeuvra avec un grand succès de 1975 à 1982.

Il s'associe régulièrement avec le batteur Billy Cobham et le guitariste John Abercrombie.

Michael Brecker s'est régulièrement produit en Suisse, notamment au Festival de jazz de Montreux (VD). Il a donné son ultime concert en juin dernier à New York, en compagnie du pianiste Herbie Hancock.

Dès les années 70, il joue fréquemment avec les chanteurs James Taylor, Joni Mitchell, Chaka Khan et Paul Simon.

Plus tard il travaille avec le saxophoniste David Sanborn ou le vibraphoniste Gary Burton. Il laisse plus de 400 disques comme accompagnateur ou leader.

Son premier album solo "Michael Brecker" sortit en 1987. Dans son oeuvre solo il retourne dans un jazz plus mainstream, mais néanmoins très populaire.

Au cours de sa carrière Michael remporta 11 Grammys. Son dernier album "Wide Angles" remporta deux Grammys en 2004. En 2005, on lui diagnostiqua une maladie ossuse: le syndrome de dégénérescence du sang myelodysplastique (MDS). Il lutta avec courage contre la maladie.

En juin 2006, Brecker joua avec Herbie Hancock au Carnegie Hall. Il travailla avec le bassiste Chris Minh Doky sur le projet de celui-ci “The Nomad Diaries », sorti en Novembre 2006. Son propre album final, sans titre, fut complete il y a deux semaines.

Sa technique au saxo était brillante, son rôle dans le jazz moderne fut très important, son leg musical sera discuté à travers tout le monde du jazz.


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notre message sur l'ancien forum - en date de mois d'août 2005 - concernant la maladie de Michael Brecker.



Michael Brecker entre la vie et la mort (Sam – le 29.08.2005 à 21h08)

Son Saxophone est silencieux, sa vie est en équilibre Par COREY KILGANNON 18 Août 2005

Michael Brecker, un des saxophonistes les plus influents du jazz du dernier quart de siècle, a été forcé de mettre fin à ses concerts à cause d’une maladie du sang et de la moelle. Il est actuellement à la recherche d’un étranger pouvant lui sauver la vie.

Le saxophoniste Michael Brecker est mal en point et a besoin d'une greffe. M. Brecker, 56 ans, s'est récemment vu diagnostiqué le syndrome myélodysplasique, une forme de cancer dans laquelle la moelle cesse de produire assez de cellules saines de sang.

Ses médecins disent qu'il aurait besoin d'une greffe de la moelle et de cellule tige sanguine, un procédé douloureux qui sera possible seulement si M. Brecker trouve un donneur de cellule tige avec la spécificité d’avoir une compatibilité génétique avec son type de tissu. Jusqu'ici, ils n’ont pu en trouver un seul sur les millions de personnes répertoriées dans le registre international des donateurs de moelle. M. Brecker espère que son saxophone ne soit tu que temporairement. "cela me manque vraiment de jouer et je serai heureux d'y retourner, mais je suis vraiment dans le genre de situation de vie ou de mort à présent" a-t-il récemment déclaré, depuis son lit de convalescence au centre de cancer de Sloan-Kettering à Manhattan.

Sa famille, amis et fans se sont lancés dans une quête effrénée de donneurs potentiels et organise une campagne, depuis son temple de Westchester jusqu’aux festivals de Jazz d'été dans le monde entier.

Au festival de jazz de Newport ce mois-ci, une table a été installée où les gens pouvaient subir le test et des annonces ont été faites périodiquement. Une campagne semblable est projetée pour le festival de jazz de la Mer Rouge la semaine prochaine en Israël. Les camarades musiciens avaient répandu la nouvelle dans du cercle musical, invitant les gens à se faire examiner pour trouver un donneur compatible avec Michael Brecker. Il y a même eu une rumeur circulant qu’un donneur potentiel avait été trouvé, mais cela s’est avéré faux. "J'essaye de le dire à autant de personnes que je peux" a déclaré le pianiste Herbie Hancock, qui tournait avec M. Brecker en mars dernier lorsque les symptômes ont commencé à le toucher sérieusement. M. Hancock a déclaré qu'il a essayé de « maintenir à flot » M. Brecker avec "de l'énergie positive" et lui a dit d'être optimiste qu'un donneur surviendrait, permettant la greffe potentiellement de se faire. Des médecins ont dit à M. Brecker qu’il avait 25 pour cent de chance de trouver son donneur chez ses parents ou ses enfants. Mais ni sa sœur, Emily, ni son frère, le trompettiste Randy Brecker, ni l'une ou l'autre de ses enfants n'était compatible. Ni même un des parents éloignés que sa famille proche a dépistés.

Lui et sa famille restent optimistes au sujet de la campagne lors du prochain festival de la Mer Rouge parce que la lignée de M. Brecker est juive d’Europe Orientale et les médecins lui ont dit que les patients sont plus susceptibles de trouver leur donneur dans leur groupe ethnique. M. Brecker a dit qu'il s’est blessé le dos lors d’une tournée au Japon en août dernier et qu’on lui a diagnostiqué la maladie lorsqu’il est allé les résultats de ses tests médicaux. Mais on lui a dit qu’il pourrait reprendre son programme chargé de concerts, de compositions et d'enregistrements. Il est parti en tournée avec M. Hancock et le trompettiste Roy Hargrove en mars et a commencé à ressentir une douleur sérieuse dans son bassin et dans le bas du dos. Pensant que la cause pouvait être sa posture, il a commandé une courroie de saxophone faite sur mesure, mais cela ne l’a pas aidé.

Une nuit, en jouant au Birdland à Manhattan avec les saxophonistes Joe Lovano et David Liebman, il a réussi à peine à aller jusqu’au bout du concert. Les médecins lui ont finalement dit que c'était la maladie qui lui causait la douleur intense de muscle. "bientôt je ne pouvais plus jouer que 15 minutes à la fois et puis ensuite, plus du tout, qu’importe ce que je faisais." a déclaré M. Brecker.

Handicapé par " la douleur et un sentiment de malaise absolue," M. Brecker a dit qu’il n’a pas pu pratiquer son instrument ou composer de musique. Il a dit qu'il avait écrit des chansons et des arrangements pour tout un album mais est tombé malade avant l'enregistrement.

Il a résidé au Centre de Cancer Sloan-Kettering pendant sept semaines, récupérant d'un régime intense de chimiothérapie avant d'être libéré la semaine dernière. Tandis qu’il était là-bas, il a écouté des iTunes sur son ordinateur portable et recherchait des renseignements sur sa maladie sur le net, apprenant tout un nouveau langage avec des mots comme leucocyte, antigène et oncologie hématologique. "nous sommes entrés dans ce monde où nous sommes totalement ignorants" a déclaré son épouse, Susan Brecker. Leur fille, Jessica, 16, s’est jointe aux recherches, accrochée nuit et jour au téléphone et à l'Internet. M. Brecker parle à son fils, Sam, 12 ans, chaque soir en employant un petit appareil-photo branché à son ordinateur portatif. Mme Brecker a dit que, bien que la famille ait pu désespérer de trouver un donneur - et accepterait certainement une donation de quelqu'un cherchant à faire un don uniquement à M. Brecker - ils invitaient les gens à ne pas devenir des donneurs « uniquement pour Michael Brecker" mais plutôt de signer le registre général des donneurs. "Je veux juste être dans la queue" déclare Brecker. "Je veux qu’on examine autant de personnes que possible, non seulement dans mon intérêt, mais pour celui de milliers d'autres qui pourraient avoir besoin de ce que j'ai besoin." L'espoir des Brecker est que la célébrité de Michael accentuera la prise de conscience et que beaucoup plus de personnes seront examinées et ajoutées au registre en tant que donneurs potentiels.

"Pour nous c'est une chose beaucoup plus grande que simplement Michael" . déclare sa femme. " C’est devenu une sorte croisade pour Michael Brecker, mais cela pourrait faire la différence pour beaucoup d’autres vies.
"Je ne voulais pas au départ faire de lui un étendard, mais s’il faut lancer une campagne "Sauvez Michael Brecker " pour exposer les gens à cet problème nous somme prêts à le faire."

M. Brecker s'est fait remarquer pour la première fois avec son frère dans le quintet du pianiste Horace Silver. Les deux frères ont enregistré ensemble plusieurs disques à succès dans les années 70 avec leur groupe, les Brecker Brothers. Il a remporté 11 Grammy Awards et enregistré et joué avec McCoy Tyner, Herbie Hancock, Chick Corea, Chet Baker, George Benson, Quincy Jones, Charles Mingus, Joni Mitchell, James Taylor, Jaco Pastorius, Paul Simon, Franck Sinatra, Bruce Springsteen, Steely Dan, Pat Metheny et Franck Zappa, parmi de nombreux autres. Se relevant délicatement de son lit et réajustant les oreillers, Michael Brecker a confié qu’un stéroïde anti-inflammatoire l’avait aidé a supporter la douleur. Il a ajouté qu'il récupérait graduellement assez de force pour recommencer à jouer et songeait à combien de temps elle il lui faudrait pour se refaire les lèvres. "Je ne sais pas si mes voisins apprécieraient cela ! » dit-il se référant aux autres patients de l’hopital. Dans sa chambre privée dans l'unité de greffe du centre de cancer Sloan-Kettering, les murs ont été recouverts de cartes de vœux représentant le Who’s Who du jazz, incluant Sue Mingus l'épouse de Charles, le géant du saxophone George Coleman, le bassiste Ron Carter et le trompettiste Randy Sandke. Il y avait également des lettres de fans, d’étudiants, d’amis et de membres de la famille. Une carte faite maison du camp de jazz de Litchfield a été accrochée près de la tête de son lit. "Les lettres m'ont remonté le moral" dit M. Brecker. "Certaines d'entre elles m'ont fait pleurer. J'étais tellement malade et si désespéré. Ils m'ont fait réaliser qu’il y avait tant de personnes là dehors qui s’inquiétaient pour moi." Il s'est penché en arrière, un homme dans les limbes non seulement sur le fait de savoir si son corps guérira, mais également si quelqu'un sur la planète avec son type génétique se matérialisera. "je fonctionne comme si tout allait bien se dérouler."

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Michael Brecker a besoin de vous

vendredi 29 juillet 2005

Communiqué :

Chers amis et proches,

Les médecins viennent de diagnostiquer chez mon mari, Michael Brecker, le syndrome myélodysplasique, et il est urgent qu’il subisse une transplantation de cellules souches.

La recherche d’un donneur dans notre propre famille n’ayant donné aucun résultat probant, il est de l’avis des médecins que nous envisagions immédiatement l’ensemble des options possibles, parmi lesquelles la recherche du plus grand nombre de personnes ayant un génotype similaire.

Quelques points importants :

- Le test concerné se résume à une simple prise de sang, qui peut rapidement être effectuée dans un laboratoire ou dans un centre de don de moelle osseuse.

- Les informations ainsi recueillies peuvent être reportées, si vous le désirez, sur le registre international des donneurs, afin d’apparaître aux patients dans l’attente d’une transplantation. Être sur ce registre ne signifie pas que vous devez faire un don, mais que vous êtes susceptibles d’être sollicités. Vous pouvez de plus demander à être retiré de ce registre à tout moment.

- Sachez bien, si vous deviez être sélectionnés comme donneur potentiel, que des progrès substantiels ont été effectués dans le domaine de la transplantation de moelle osseuse, et que le terme lui-même est trompeur. Le don de moelle n’est pas plus invasif qu’une prise de sang, et les cellules-souches ainsi cultivées sont ensuite transplantées.

- La probabilité de trouver un donneur est plus importante parmi les descendants des Juifs d’Europe de l’Est. Si vous ou l’une de vos connaissances appartenez à ce groupe, je vous serais extrêmement reconnaissante d’effectuer un test le plus vite possible, non seulement pour Michael, mais pour tous les gens qui se trouvent dans la même situation.

- Vous faites maintenant partie de notre campagne de recherche de donneurs. Si toutes les personnes recevant ce courriel parviennent à inciter quelques-uns de leurs proches à faire le test et transmettre cette lettre, nous étendrons rapidement le champ des donneurs potentiels à son maximum : je vous invite donc à vous faire tester le plus vite possible.

Nous vous sommes extrêmement reconnaissants pour votre amour et votre soutien. Pour toutes informations complémentaires : info@michaelbrecker.com

- Susan Brecker.



Dernière édition par le Mar 16 Jan 2007, 8:11 am, édité 2 fois

2Décès de Michael Brecker Empty Re: Décès de Michael Brecker Dim 14 Jan 2007, 11:13 pm

Lilly

Lilly

J'ai été trés affectée par le décés de ce trés grand musicien. Sa musique m'accompagne tous les jours dans ma voiture. Elle adoucit le stress de la circulation.

Susan, sa veuve, demande à tous ceux qui l'ont connu de prés ou de loin de ne pas envoyer de fleurs mais de faire des dons de moelle osseuse.

Adieu l'artiste.

3Décès de Michael Brecker Empty Re: Décès de Michael Brecker Mar 16 Jan 2007, 8:12 am

Admin Samuel Légitimus

Admin Samuel Légitimus
Admin

Michael Brecker à bout de souffle
Le saxophoniste américain fan de Coltrane a été emporté à 57 ans par une leucémie.
Par Serge LOUPIEN
Le Monde mardi 16 janvier 2007
Pat Metheny avait coutume de les présenter comme les «Philadelphians incandescents». Parce qu'à l'instar de la plupart des musiciens ayant eu affaire à eux il les jugeait indissociables. Ne sévissaient-ils pas alors sous le nom générique des «Brecker Brothers» ? Tout deux natifs de Philadelphie, Pennsylvanie, ville réputée pour son port, ses jazzmen (Kenny Barron, Benny Golson, Philly Joe Jones...), ses salles de boxe et cette statue désopilante (un vestige de Rocky III) que la municipalité s'apprête à dépoussiérer, Randy (27 novembre 1945) et Michael (29 mars 1949) Brecker sont devenus, en trente-cinq ans d'exercice, des rouages essentiels de la musique populaire américaine.
Ténor. Le cadet, d'abord obsédé par le souffleur texan Jimmy Giuffre, n'avait pas encore échangé sa clarinette contre un saxophone que son aîné sévissait déjà chez Blood, Sweat and Tears, orchestre formé à New York par le pianiste Al Kooper pour concurrencer Chicago Transit Authority. Et tandis que Randy, entre deux tournées, accompagnait Stevie Wonder, Janis Joplin, Clark Terry, Cheech and Chong ou Art Blakey, Michael, ténor désormais confirmé, se nourrissait de Jimi Hendrix, Cream et Blind Faith, tout en transcrivant les solos de Coltrane et Charlie Parker. «J'apppréciais aussi la façon dont Ben Webster, Coleman Hawkins et Stan Getz interprétaient des ballades, dira-t-il plus tard. Mais la découverte de Coltrane a joué un rôle déterminant sur l'orientation de ma carrière.»
C'est en 1969, via la constitution de Dreams, groupe qui compta en ses rangs le batteur Billy Cobham et le guitariste John Abercrombie, que la fratrie appelée à faire bloc allait s'imposer. Auprès des autres musiciens surtout. Trop en avance sur son époque, difficile à étiqueter, Dreams se saborde spectaculairement après deux albums aux ventes confidentielles. Ses cofondateurs louent alors leurs services à qui le souhaite : James Taylor, Yoko Ono, Steely Dan, Joni Mitchell, James Brown, Frank Sinatra, Frank Zappa, Bruce Springsteen... «On nous a suspectés de faire ça pour le cachet, admettra Michael Brecker. Ce n'était vrai qu'en partie. Nous le faisions aussi pour l'expérience et par besoin de diversité.»
Jalons. Lassés pourtant de multiplier les séances, Randy et Michael montent un nouveau combo en 1975 : The Brecker Brothers. Objectif : adapter la virtuosité be-bop à la rigueur rythmique funky. Une démarche qui, si elle séduit un jeune public enchanté, va attirer sur les frères les foudres de la presse spécialisée. Michael : «On nous a accusés de sombrer dans la facilité. Alors que l'entreprise était on ne peut plus sérieuse.» Elle durera six albums Arista, posant les jalons d'un jazz-funk sans lequel ni l'acid jazz ni le new jack swing n'auraient existé.
Parallèlement, les Brecker se sont offert un club à New York, le Seven South Avenue, afin d'y accueillir de nombreux invités, dont Mike Mainieri, Steve Gadd et Eddie Gomez, appelés à constituer, en compagnie de Michael, l'ossature de Five Easy Pieces (vague compromis entre Weather Report et Franky Beverly), qui deviendra Steps Ahead en 1982.
Cette fois, le chemin des deux frères est condamné à diverger (ils se retrouveront brièvement en 1992). Randy intègre le big band de Jaco Pastorius, Michael tente l'aventure solo chez Impulse, avec un disque éponyme qui, en 1986, lui vaut le titre d' «artiste jazz de l'année». Distinction qui agit comme un déclic pour ce polyvalent étrangement réservé. «Je craignais de m'exposer, avouera-t-il, une espèce de frayeur infantile me poussait à rechercher le confort des groupes, où décisions et déceptions sont partagées.»
Polémique. C'est donc un instrumentiste motivé qui, dès son album suivant, Don't Try This At Home , se familiarise avec l'emploi de l'EWI, ou Steinerophone, «instrument commercialisé par Akai offrant de nouvelles possibilités sonores, mais ne constituant guère un substitut au saxophone». Précision intéressante. Car Michael Brecker a longtemps été objet de polémique sur la planète des souffleurs. Les requins de studio ne cessant de louer sa justesse et sa sonorité, tandis que les anches fêlées lui reprochaient sa prétendue froideur. Critiques et thuriféraires devaient se réconcilier autour de Nearness of You : The Ballad Book, recueil produit en 2001 par Pat Metheny, et surtout en apprenant, quatre ans plus tard, la nature du mal (leucémie) dont le ténor était frappé. Mal qui l'a achevé samedi dans l'établissement new-yorkais où il était hospitalisé. Michael Brecker avait 57 ans

4Décès de Michael Brecker Empty Re: Décès de Michael Brecker Mar 16 Jan 2007, 10:15 am

inconnu



Salut Sam,

Un post à 9h12 sur le forum... t'es tombé du lit ce matin ???

Ah bon, tu venais de rentrer !...

Biz et @+

Tom

5Décès de Michael Brecker Empty une photo souvenir.... Dim 21 Jan 2007, 10:42 pm

Admin Samuel Légitimus

Admin Samuel Légitimus
Admin

Décès de Michael Brecker Brecke10

6Décès de Michael Brecker Empty Merci Mer 09 Sep 2009, 3:33 am

Babydole1234



Je suis tombé sur ce forum et a découvert par hasard c'est l'un des meilleurs thread jamais. Merci les gars Voilà pour les renseignements que vous donnez.



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