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Les Amis francophones de James Taylor
Ce forum s'est donné pour mission de mettre en contact les milliers de fans de cette légende de la musique encore trop peu connue du public francophone.
Nombre de messages : 2221 Age : 59 Localisation : Paris, France Date d'inscription : 18/12/2006
Voici la bande-annonce d'un film que j'ai plus que hâte de voir: "Crazy Heart" premier film d'un jeune réalisateur sur l'existence d'un chanteur de country& western de légende fauché, alcoolique et fatigué (joué par l'immense Jeff "The Dude" Bridges) L'homme, très amer, court les cachets plus ou moins minables, alors que son ancien protégé (Colin Farrell) est devenu une superstar grâce à ses chansons. Bad Brake va rencontrer une journaliste (jouée par Maggie Gyllenhaal) qui va s'intéresser à lui.
Les modèles pour le rôle? Bridge, qui a une vraie tête de jumeau de Kris kristofferson, dit que le réalisateur, Scoot Cooper, lui a demandé à de penser au supergroupe Higwaymen composé des stars de la Country Waylon Jennings, Johnny Cash, Willie Nelson et Kris Kristofferson. "Ton personnage aurait pu être le cinquième!" lui a-t-il lancé.
Sinon, l'acteur évoque également Townes Van Zandt, Leonard Cohen et Bob Dylan...
Le tournage n'a duré que 26 jours, et le budget est tellement dérisoire face à Avatars (le film est produit par a chaine County Music Television) qu'il aurait très bien pu sortir directement en DVD. mais c'est sans compter sur la performance de Bridges qui parait-il est époustouflante!
Jeff Bridge vient de remporte le Golden Globe (son premier!) pour son rôle et concourt pour les Oscars (pour la cinquième fois)....
A noter également la présence du non moins immense Robert Duvall
Et c'est T-Bone Burnett qui signe la musique et les chansons (avec l'aide de Ryan Bingham, qui joue un petit rôle dans le film). Burnett est un vieux pote de Bridges - ils se sont connus avec le regretté Stephen Bruton il y a plus de trente ans sur le plateau du film "Les Portes du Paradis" de Cimino. Avec Kris Kristofferson qui était la star du film, ils auraient joué de la musique toutes les nuits!
Nombre de messages : 2221 Age : 59 Localisation : Paris, France Date d'inscription : 18/12/2006
Stephen Bruton, un musicien Texan longtemps admiré et très en demande aussi bien pour son travail de guitariste astucieux que pour ses idées en tant qu'auteur-compositeur, est mort le samedi 09 mai dernier à Los Angeles des complications dues à un cancer. Il avait 60 ans.
Bruton, qui avait joué avec Kris Kristofferson depuis près de 40 ans et dont les chansons avaient été enregistrées par Bonnie Raitt, Willie Nelson, Waylon Jennings, Jimmy Buffett et de nombreux autres, est mort à la maison de son ami d'enfance, musicien-producteur T-Bone Burnett, avec lequel il avait récemment terminé son travail sur un film, "Crazy Heart, que Burnett est producteur et pour laquelle il a demandé à Bruton pour produire la musique.
Nombre de messages : 127 Age : 53 Localisation : Marne la Vallée Date d'inscription : 29/12/2006
Merci Sam, je serai passé a coté Pour moi la reference absolue reste le "Honkytonk man" de et avec Clint Eastwood, mais un film sur la country d'unetelle qualité musicale et de photo j'y cours
Nombre de messages : 2221 Age : 59 Localisation : Paris, France Date d'inscription : 18/12/2006
Jeff Bridges, l’étoffe de l’anti-héros
Flemme prononcée ? Perfectionnisme exacerbé ? Jeff Bridges a passé son temps à refuser des rôles, qui pour certains l’auraient mené droit à la gloire. On dirait le Dude, “héros” du film des frères Coen “The Big Lebowski”, qui l’a (malgré tout) rendu célèbre. On le retrouve en chanteur de country dans “Crazy Heart”, un rôle qui lui va comme un gant et devrait lui valoir… un Oscar dimanche.
Sauf catastrophe de dernière minute, la cérémonie des Oscars offrira, dimanche prochain, au tout-Hollywood un frisson rare : le couronnement d’un anti-héros. La star des anti-stars, pourrait-on dire, le moins glamour, le moins assidu, le moins ardent, le moins retors des monstres du cinéma américain, Jeff Bridges, le jeune premier des années 70 qui s’est taillé une place de choix dans notre panthéon avec sa prestation enfumée et avachie en Big Lebowski, alias The Dude, chez les frères Coen. Fils de Lloyd, acteur chez Tourneur, De Mille ou Zinnemann, Jeff Bridges est nominé pour l’Oscar du meilleur acteur, après 40 ans de carrière, pour un rôle discret qui lui va comme un gant. Dans Crazy Heart, premier film de Scott Cooper, il se glisse dans la peau d’un chanteur country, « loner » au bout du rouleau, « drifter » au grand cœur sillonnant l’Amérique déconfite en quête d’une improbable rédemption. Comme d’habitude, le scénario a failli revenir à l’envoyeur. Jeff Bridges en refuse beaucoup (Neuf Semaines et demie, Le Parrain, ou Big, le film qui a consacré Tom Hanks…). Il lui arrive de faire monter les enchères de manière absurde pour qu’on le laisse en paix, il hésite, parlemente, esquive par peur ou par paresse. « Je dépense beaucoup d’énergie à ne pas faire les choses, nous confiait-il un jour de pluie battante en 2001, où il était l’invité du festival de Cognac. Je suis attiré par certains rôles, mais je m’efforce de les éviter, je pense à tous les dangers, j’imagine que je ne serai pas à la hauteur. » Dans Crazy Heart, produit par son ami Robert Duvall, il avait beaucoup à perdre. Le métier de chanteur est celui dans lequel il aurait rêvé d’exceller.
S’engager est une aventure. Quand Jeff Bridges donne son accord, il plonge sans retenue. Son interprétation de Bad Blake, le chanteur de Crazy Heart, est une ode à l’art et à l’obsession du détail. Quand Scott Cooper, le réalisateur, a enfin pu lui parler du rôle, il lui a demandé de s’imaginer en cinquième membre des Highwaymen, le légendaire « super groupe » country formé par Willie Nelson, Johnny Cash, Waylon Jennings et Kris Kristofferson... Bridges ne s’est pas dégonflé. Il s’est inventé, en quelques scènes, la silhouette d’une idole déchue de l’Amérique profonde et lui a même prêté sa voix, avec une sensibilité à fleur de peau et une force éteinte qui évoque un peu les ballades de Bob Seger. Fan des Byrds et de Dylan, Jeff Bridges, le pianiste de charme de Suzie et les Baker Boys, s’est toujours imaginé une vocation de troubadour rock. Il a publié un album, Be here soon, en compagnie de David Crosby et de Michael McDonald, des Doobie Brothers, et il se présente rarement sur un tournage sans avoir composé une chanson pour présenter sa visée du film à venir. Depuis l’adolescence, il a noirci des carnets de manière compulsive. Chansons et poèmes, rimes modestes et mélodies chagrines qui lui servaient de journal intime : « Ma mère appréciait particulièrement une de mes premières chansons, nous confiait-il en 2001. C’était quelque chose d’assez simple, sur la réticence que l’on peut avoir à se lever le matin, mais ça en disait long sur ma conception de l’existence. Les frères Coen on eu de l’intuition en m’engageant pour The Big Lebowski. Le Dude me ressemble un peu. J’ai envie de m’engager dans l’existence, et en même temps j’aspire au “grand sommeil”, à disparaître, à me fossiliser… » Après ses remarquables apparitions de jeune homme dans Fat City, de John Huston, et dans La Dernière Séance, de Peter Bogdanovich, il parlait déjà de raccrocher (« Trop éprouvant psychologiqement »). Dans Crazy Heart, la romance crève-cœur de son personnage s’intitule The Weary Kind (« je suis du genre fourbu »).
« Je ne connais pas d’acteurs qui ait eu autant d’occasions que lui de tenir le haut de l’affiche, disait le patron d’un studio dans les années 90. Mais ça n’a pas marché. » S’il gagne dimanche soir, Jeff Bridges, connu pour sa douce ironie, savourera l’instant. Sans le moindre sentiment de revanche. Il n’a jamais voulu être une star. Et ça l’a sans doute servi. « Les studios n’ont jamais su comment l’utiliser, disait Terry Gilliam à l’époque de Fisher King. Mais ne pas être une star lui donne l’opportunité d’être vraiment un comédien. Volontairement ou non, il est devenu le meilleur acteur américain. » C’est dit. Et maintenant ? « Eh bien en route pour de nouvelles aventures », dit-il sur son site (qui vaut le détour), où il expose peintures, photos et chansons. Et où il n’est jamais question des Oscars.
Nombre de messages : 108 Date d'inscription : 11/01/2007
personnellement, j'ai trouvé ce film sympa sans plus. Le personnage trimballe quand même tous les clichés du genre et les ficelles sont grosses comme une corde de mi grave. Je serais curieux de savoir combien de temps on voit Bridges à l'écran sur l'heure 50 que dure le film...