James Taylor démarre une tournée américaine le 29 mai 2024

Peu de temps après son 76e anniversaire (le 12 mars dernier), et 15 dates à l'étranger (Japon, Philippines, Australie, Nouvelle-Zélande et Hawai) James Taylor and His All-Star Band se lanceront dans une tournée américaine de 24 villes soit 31 concerts en cinq mois. (voir liste complète des dates plus bas)

Taylor confie « C'était en septembre la dernière fois que je suis parti en tournée. C'est une longue période pour moi".

La tournée démarre à Los Angeles au Hollywood Bowl le 29 mai et se termine au Wolf Trap Filene Center à Vienne, en Virginie, le 15 septembre.

La tournée inclus Salt Lake City; Morrison, Colo.; Kansas City, Mo.; St. Louis; Highland Park, Ill.; Noblesville, Ind.; Nashville, Tenn.; North Little Rock; Thackerville, Okla, Okla; Clarkston, Mich.; Darien Center, N.Y.; Syracuse, N.Y.; Bethel Woods, N.Y.; Bangor, Maine; Gilford, N.H.; Lenox, Massacha.port, Conn.; Burgettstown, Pa. et Boston.

Voici un entretien récent avec JT.

Q -Avant la tournée continentale des États-Unis, vous vous dirigez vers le Japon, les Philippines, l'Australie, la Nouvelle-zélande et Hawaii. Qu'est-ce qui maintient  la tournée intéressante ?

JT - Le public, toujours. L'événement lui-même n'a jamais manqué de fournir la motivation et l'énergie qui est nécessaire. Vous savez, c'est très convaincant d'aller très loin et de trouver une foule de gens qui ont acheté des billets pour venir me voir moi et le groupe jouer à nouveau.

Au fil du temps, c'est quelque chose que vous apprenez à faire, à garder votre force, à conserver votre santé... Ainsi, je ne fais pas plus que deux spectacles d'affilée sans un jour de congé. Je vais faire plus si je suis dans une même ville, mais en général, c'est ma routine.

Q -C'est un bon conseil.

JT - Je me suis vraiment épuisé quelques fois.

Q -Vous jouez à Tanglewood, dans votre État d'origine du Massachusetts, 50 ans après y avoir joué la première fois. Quelle est l'importance de ce site?

JT - J'essayais de savoir si cela fait 50 ans ou si c'est la 50e fois plus que je joue à Tanglewood, et il s'avère que c'est les deux. 1974, fut la première année que j'y ai joué. J'y joue en moyenne une fois par an, bien qu'à un moment donné, nous avons sauté une décennie entière.

Nous avons eu un épisode où un des membres de mon équipe, dans un accès de rage, a conduit un camion à travers la pelouse de Tanglewood et en a fait un gâchis. On lui a dit qu'il devait sortir le camion de la pelouse parce qu'il pleuvait et que cela creusait une empreinte. Alors que nous étions en panne après le spectacle, il conduisait là-bas pour décharger la table de mixage et d'autres choses. Mais il a roulé en marche arrière, a appuyé sur l'accélérateur et a trcé une tranchéex, un grand sillon dans la pelouse de Tanglewood. Et ils ne m'ont jamais demandé de revenir. Ce n'est que lorsque (ma femme) Kim est venue et a ressuscité ma réputation que j'ai été autorisé à y revenir.

Cela a été un grand privilège... Cela s'est avéré être une bonne chose pour moi, de jouer à Tanglewood chaque année.

Q -Est-ce qu'un anniversaire comme ça -- 50 ans -- vous permet de réfléchir à votre carrière ?

JT- C'est le moment de la vie où vous avez l'impression de devoir entrer en contact avec un avocat et rédiger un testament. Voyez-vous, l'ancienne génération, les gens qui étaient vos amis et vos mentors, en quelque sorte sont en train de partir un par un. C'est un moment où vous avez l'impression que les choses sont résumées un peu et que vous commencez à penser à l'ensemble. Vous savez, une ligne d'une de mes chansons, "Copperline", est "Je ne vis que jusqu'à la fin de la semaine", et je pense que ça me décrit vraiment.

Mais, vous savez, c'est une période de temps où vous regardez en arrière et voyez le tout, il est important de ne pas intérioriser cette idée d'être une grosse entreprise. Il est important de se concentrer sur ce que vous faites --  cette chose en tant qu'artisanat qui vous permet d'avoir votre place dans le monde.

Q - Qu'est-ce que cela vous a permis d'apprendre ?

JT - Au fil du temps, je pense que les gens ont tort de juger les autres et même de les évaluer, et pourtant c'est quelque chose que nous faisons constamment, et nous ne pouvons pas l'éviter. Mais nous devrions atténuer cela en sachant que lorsque nous jugeons quelqu'un, nous nous trompons souvent. Ils savent qui ils sont, et pas nous. Mais, bien sûr, nous avons des million de façons, toute la journée, de nous évaluons nous-mêmes et  les autres et c'est compliqué. Ce n'est pas à moi de déterminer ce que ma position ultime dans la culture populaire s'avèrera être dans 50 ans.

Q - C'est aussi un jugement de valeur.

JT - Je vois des gens vendre les droits de leurs catalogues. Cette expression musicale de la génération du baby-boom, qui s'est produite entre 62 et 1980, ces 20 ans environ d'activité incroyable qui s'est produite, j'étais au centre et j'ai commencé à Londres avec les Beatles. Donc, j'avais une idée réelle de ce phénomène générationnel que la musique dont je faisais partie, était une grande caractéristique du paysage et nous communiquions les uns avec les autres. Nous avons inventé une sorte de musique à l'époque. Elle a été prédite par le Rhythm & Blues et la musique folk. Et ces deux résurgences l'ont en quelque sorte alimenté et l'ont nourri. C'était génial.

Vous voyez ces gens maintenant, étant dans mon groupe d'âge en général, vendant les droits de leurs catalogues et en quelque sorte évaluant la valeur de la production de leur vie. Vous savez, David Bowie a gagné environ 250 millions de dollars. Je pense que Dylan ... a obtenu 300 millions de dollars... (Bruce) Springsteen aurait obtenu plus que cela, comme un demi-milliard ou quelque chose. C'est un peu comme de l'argent de monopole.

Q - Qu'espérez-vous que les gens retirent de votre concert, et travaillez-vous sur un nouvel album ?

JT- J'ai l'impression d'en avoir un autre en moi -- on dirait un œuf -- mais j'écris un peu.

Et en ce qui concerne ce que j'espère que les gens retireront de mon concert, j'espère qu'ils éprouveront un sentiment de connexion. Vous savez, la musique live -- la raison pour laquelle je suis si attaché à ça, la raison pour laquelle je ne peux pas le laisser tomber -- c'est qu'il y a quelque chose (qui) se produit quand les gens se réunissent pendant deux ou trois heures et ont une sorte d'expérience collective.

C'est indescriptible. Vous vous y préparez, mais quand cela arrive, c'est spontané et, d'une certaine manière, c'est unique. J'adore quand ça arrive, et ça se produit la plupart des soirs.

Q - Appelez-nous si vous envisagez de vendre votre catalogue.

JT - Si quelqu'un vient renifler dedans, j'entrerai directement en contact avec vous.