JAMES TAYLOR DANS UNE ZONE DE CONFORT
par Jeremy B. Goodwin pour le Berkshire Eagle
traduction Samuel Légitimus - photos Leo Kulinski, Jr (d'autres photos ICI )
Samedi 2 Juillet 2011
LENOX - Le week-end de la fête de l'Indépendance est, pour beaucoup, le moment de revisiter les traditions - en se rassemblant dans les mêmes endroits (ou des endroits similaire) avec les mêmes personnes (ou des personnes similaire) à faire les mêmes choses (ou, oui,des choses similaires). Comme avec n'importe quel rituel, le plaisir ne vient pas de la promesse de trouver quelque chose de nouveau, mais du doux confort de la familiarité et de la répétition. C'est donc avec une série de concerts annuels de James Taylor à Tanglewood, et ce fut avec le coup d'envoi de cette année avec le concert de jeudi soir à l'Ozawa Hall.
Taylor est un artisan extrêmement talentueux qui a depuis longtemps maîtrisé l'art de répondre aux attentes de son auditoire. Il fut rejoint par un ensemble fluctuant basé autour du violoncelliste Owen Young, du pianiste Larry Goldings, du batteur Tchad Wackerman et de la violoniste Andrea Zonn - ainsi que de ses quatre choristes familiers fréquemment rejoints sur scène par une délégation de 16 membres Tanglewood Festival Chorus le temps de quelques chansons.
l'homme était dans une superbe forme vocale alors qu'il menait son unité de haute précision à travers une série de chansons aux couleurs sépia tirées de sa réserve de ses plus grands succès.
Il semble à peine nécessaire de mentionner la setlist; Il y eut quelques surprises, entre "Secret O' Life' en ouverture de concert et "You Can Close Your Eyes" en fermeture, avec des arrêts réguliers le long du chemin pour des anecdotes au sujet, par exemple, de sa première audition de Carole King chantant "Vous avez un ami» et cette boutade à propos de George Harrison écrivant sa propre version de "Something IN The Way She Move". Nous avons à faire à une routine parfaitement exécutée, jusqu'à la pantomime avant la toute dernière chanson où il regarde en coulisse et fait le geste de demander si on a le temps pour une dernière chanson.
Pourtant, les vrais connaisseurs de Taylor on pu capturer un couple de moments moins familiers, comme le classique de Stephen Foster "Hard Times Come Again No More" sur lequel Owen Young sonnait merveilleusement. «Belfast à Boston" eut droit à un rythme de batterie martial de la part de Chad Wackerman; une lecture mesurée de "Island In The Sun" (écrit par Harry Belafonte et Lord Burgess) fut également inclus.
Avec son humour ironique (même si certains de ses mots d'esprit sont aussi ancrés dans la formule de ses concerts que "Shower the People" à la fin du concert), Taylor assume pleinement cette routine. "Fire and Rain" fut présenté comme "une chanson qu'il est très rare que nous ne jouions pas." Et même si nous avons entendu les blagues avant, peut-être leur répétition ne les rend-t-elle pas creuses mais réconfortantes.
Et pourtant, si jamais il y avait une occasion de sortir des limites du circuit éprouvé des concerts pour amphithéâtre, de faire confiance à l'étreinte constante du public et d'essayer quelque chose de différent, c'est bien l'occasion fournie par cette série de soirée d'émerveillements avec une audience de voisins qui se rassemble chaque année pour ces concerts très attendus.
Oui, cette série de concerts de cette année est divisée entre le concert quelque peu allégé (et augmenté de partie de violons) de l'Ozawa Hall, une date avec le Boston Pops, hier soir, et l'expérience totale JT sous le Shed, de dimanche et lundi. Mais le répertoire et le sentiment demeurent essentiellement les mêmes.
Peut-être un jour, y aura-t-il le désir d'essayer quelque chose de vraiment différent, plutôt que de s'agiter dans les marges. Disons, quatre soirées durant lesquelles chaques premier set comportera un album classique de Taylor joué dans son intégralité. Ou bien une soirée consacrée entièrement aux chansons d'autres artistes qui ont eut une influence sur notre homme. Ou un type de spectacle à la "Storytelles" cette série de la chaine VH1 durant lequel JT ira au-delà des mots d'esprits bien-pratiqué pour partager quelques anecdotes derrière les chansons, en répondant peut-être à des questions du public. Un concert à deux guitares? Un véritable concert solo, une performance guitare et voix (sans groupe ni choeurs pré-enregistrés)? Mais, si il ne veut pas, il n'est pas contraint de la faire.
Taylor représente aujourd'hui une authentique récolte de saison, ayant reçu au mois de mars la National Medal of Arts des mains du Président Obama, suivie d'une série de quatre soirée hommage au Carnegie Hall qui comprenait le gala à l'occasion du 120e anniversaire de la prestigieuse salle new-yorkaise. au cours de la décennie passée, il est passé du statut de singer-songwriter particulièrement apprécié à celui de trésor national du pays, une déification culturelle qui rend ses apparitions annuelles à Tanglewood d'autant plus appréciées et bienvenues.
Il se peut qu'il y ait un profond sentiment de déjà-vu qui imprègne Tanglewood ce week-end, mais après tout, je suppose que c'est ce que nous sommes venus chercher. Aussi régulière que les feux d'artifice du 4 Juillet, le coup d'envoi du week end de retrouvailles du barde de Lenox fut précis, très couru, et infiniment familier.
--------------------