Puisqu'on me le demande, je réedite cet article écrit spécialement en décembre 2005 par Livingston Taylor pour le magazine Performing Songwriters - Il est plein d'enseignements !!!
Il y a plusieurs années de cela, Pete Seeger fut approché par un admirateur transi qui lui déclara: « Pete, vous au moins, vous ne vous êtes jamais compromis! » Pete a éclaté de rire et lui a répondu: « Bien sûr que je me suis compromis! Et ce, probablement depuis bien avant votre naissance! »
Nous ne pensons pas à Pete Seeger comme le stéréotype du « vendu », mais Pete pensait différemment. Il avait collé des affiches et vendu des tickets pour ses concerts. Il avait enregistré des disques. Il avait un groupe et des employés, des gens qui dépendaient de la vente de son disque et de celles des tickets de concerts à un public satisfait.
Si nous voulons nous développer et grandir en tant que personnes créatives, il nous faut être contamment conscient de l'environnement dans lequel nous plaçons notre créativité, il nous faut jongler avec le fait de vouloir suivre notre vision et la crainte d'avoir l'estomac vide. Il y a un équilibre à trouver entre le fait de gagner sa vie, satisfaire un public, s'occuper d'une infrastructure, épargner pour la retraite et rester fidèle à sa boussole morale interne; son intégrité artistique.
Soyons honnête. Très peu de gens qui sont des artistes créatifs (bricoleurs, peintres, danseurs, dramaturges) le choisissent. Ils se sentent contraints d'emprunter cette voie difficile par manque de choix alternatif. Ce n'est pas qu'ils ne peuvent pas faire autre chose. C'est juste qu'ils ressentent une démangeaison qu'il leur faut absolument gratter, une vision qui les hante et qu'ils leur faut suivre. J'ai rarement entendu un avocat ou un médecin déclarer qu'il avait décidé d'abandonner sa carrière pour aller présenter son carton à dessin auprès de directeurs de galeries ou pour aller jouer sur le trottoir avec son étui à guitare ouvert devant lui.
Les gens qui commercialisent leur créativité le font car ils se sentent contraints de le faire. Ce sont d'authentiques survivants et ce ne sont pas des gens tendres. Les arts créatifs sont durs et compétitifs car ceux-ci sont constitués de gens qui ont peu d'options. S'ils n'arrivent pas à trouver un public, ils vivent dans un véritable monde de douleur. Aussi dur que soit ce secteur d'activité, il y a cependant de la place pour vous et votre magnifique vision. Les gens dans les arts créatifs sont certes compétitifs, mais ils ne sont pas cruels. J'aime à appeler ce groupe: les « créateurs ».
Le groupe des créateurs manque généralement de confiance en soi. Les gens sûrs d'eux et bien ajustés ne se sentent pas contraints de récréer le monde. Peu importe ce que les créateurs affirment: s'ils mettent leur art sur le marché c'est qu'ils désirent être vu et entendu. Ils comprennent qu'extraire quelque chose de magnifique et d'irrésistible de l'éther invisible est un véritable grand tour de magie. Et ils ont raison.
Ceci dit, ce que les créateurs font apparaître, bien que précieux pour eux, est laissé à la libre appréciation des autres. Il n'y a qu'une personne qui a un besoin vital de création: le créateur lui-même.
Pour le reste des gens, cette création peut paraître - ou ne pas paraître – triviale. Peut-être le reste des gens en viendra t-il à avoir autant besoin de nos créations que nous, mais avant que les gens s'en rendent compte, leurs vies s'en passent très bien.
Nous avons besoin de nous afronter à un public afin d'habituer celui-ci – et, nous l'espérons, le rendre accroc – à nos visions créatives. C'est là où commence les tractations, les marchés, les échanges. C'est la que survient la « compromission ». Si nous voulons nous faire entendre, il va nous falloir accepter quelques compromis. Peu d'entre nous s'en soucient vraiment. Notre panique vient de notre peur qu'avec le premier petit compromis nous nous engagions alors dans une spirale infernale qui ne s'achèvera qu'avec la vente de notre âme artistique et qui verra notre compas moral s'évanouir.
On se calme. On respire profondément.
Parlons un peu de la façon de nous trouver un public et de trouver une place en son sein ; parlons du fait de vivre avec la joie de rester fidèle à sa vocation créative. Mais parlons également du fait de reconnaître et d'accepter le chagrin du compromis et de la limitation. Affronter ses limites est fréquemment cause de panique; la panique et la peur sont les ingrédients principaux de la perte de son âme artistique.
Tout d'abord, il vous faut évaluer votre territoire artistique. Lorsque vous jouez de la musique, lorsque vous exhibez votre peinture, ou votre numéro de danse, observez bien les gens qui vous regardent (ou ne vous regardent pas). Quel effet avez-vous sur eux? Comment se sentent-ils? Vous avez demandé leur attention – eux, n'ont pas demandé la vôtre ! Leur acceptation de votre effort artistique est pour vous une question de survie, pas pour eux. En les observant avec attention, vous réussirez à découvrir quelles parties de votre art sont les plus attrayantes. En observant, vous arriverez à vous fondre dans le rythme de leurs vies et à vous infiltrer avec précaution dans les courants de leur existence. C'est la raison pour laquelle nous pratiquons. Ce n'est pas pour jouer plus, mais pour jouer bien avec le moindre effort possible. Jouer devant un public libère la conscience.
La raison pour laquelle nous n'observons pas notre audience est que nous sommes terrifiés à l'idée d'être rejetés.. c'est particulièrement le cas lorsque nous débutons. Disons que nous jouons dans un bar où l'assistance ne fait aucun cas de notre présence. Tandis que nous jetons notre filet au-dessus de 100 personnes environ, nous n'arrivons à en attraper qu'une dizaine. Tandis que notre peur du rejet augmente, nous décidons de jouer plus dur, plus fort afin de forcer notre chance.
Il nous faut reconnaître que si quelqu'un n'aime pas une assiette de brocolis, à fortiori, elle n'en aimera pas tout un plat!
Toutefois, lorsque vous observez avec attention, il se peut que vous déceliez des particules d'or dans le sable. Et vous pouvez construire un lien. Si vous prêtez attention, vous découvrirez les cinq ou dix personnes qui partagent votre vision. La relation, voilà ce que tout le monde recherche. Entrez en contact avec une personne à la fois. Soyez patients. D'autres suivront. Ne troquez jamais une personne qui aime vraiment ce que vous faites contre un millier d'admirateurs potentiels. On peut vraiment parler ici de « compromis ». Vos créations sont magnifiques et précieuses et elles méritent votre protection. Il nous faut accepter quelques compromis afin d'accoucher de nos créations. Avoir honte de cela n'est pas acceptable. Votre création ne peut pas se défendre toute seule. C'est votre enfant. Je vous en prie, ne l'abandonnez pas sur le bord de la route lorsqu'elle ne répond pas aux espoirs élevés que vous aviez pour elle.
Cela nous amène à une question très importante: comment traiter avec la crainte des personnes qui travaillent avec nous? Les managers, les agents, les producteurs, les publicistes, dont la vie est entièrement liée à votre effort artistique?
Leur peur et leur panique peut être tout aussi dangereuse que la vôtre. Soyez vigilants avec les gens avec qui vous travaillez. Eux aussi, seront confondus par les mystères d'un public inconstant. Ils ne peuvent pas entrer en contact avec le public; mais ils peuvent entrer en contact avec vous. Dans leur frustration, ils peuvent faire des suggestions qui iront au-delà de votre niveau de confort. Assurez-vous, au moment d'attirez l'attention, que votre hubris ne se transformera pas en peur lorsqu'il vous faudra tenir parole. En fin de compte, votre oeuvre doit viser des questions qui se trouvent au centre de la condition humaine.
Etes-vous assez fort pour travailler sur votre faiblesse? Les grandes carrières ne sont pas nécessairement construites sur le talent, mais sur la capacité à utiliser celui-ci. Nous pouvons rendre nos points forts - les choses que nous aimons faire - si bonnes que notre public ne remarquera même pas nos faiblesses. Malheureusement, l'incompétence ignorée devient une source de peur et de panique. Même si les autres ne la voit pas, vous, vous savez que cette incompétence est présente et vous resterez terrifié à l'idée qu'elle puisse être découverte. Votre faiblesse, si elle est questionnée et affrontée, deviendra une source de compassion et d'humilité.
La lecture à vue de la musique est, par exemple, sur ma liste des faiblesses à travailler. Et donc j'y oeuvre avec acharnement. Mais en dépit de mes efforts, les choses ne semblent jamais s'améliorer. Ce n'est pas grave. Travailler sur ses handicaps vous maintient les deux pieds dans le sol.
J'essaie de ne pas être arbitraire avec l'art des autres. J'essaie d'entrer en empathie avec leur combat. Cela aide énormément ma nervosité. Lorsque nous encourageons et pardonnons aux autres, ils se sentent plus enclin par la suite à le faire pour nous. Même s'il vous faut simuler un peu, essayez de vous réjouir de la réussite des autres. Cela rendra la vôtre bien plus gratifiante. J'adore courir après un mes pairs à l'aéroport. Nous sommes des bateaux passant dans la nuit, tous deux lancé dans l'aventure.
"Intégrité artistique " et "compromis"? Ce sont des concepts intellectuels élevés qui semblent, de toutes façons, se perdre entre les sièges de ma voiture chaque fois que je me dirige vers un lieu de concert,.
Livingston Taylor est un compositeur et musicien professionnel qui exerce depuis plus de trente ans. Professeur à L'Université de musique de Berklee, il enseigne un cours sur la performance scénique. Il est également artiste en résidence à l'Université de Harvard. Son dernier album "There You Are Again" comprend la participation de son frère James Taylor, de sa sœur Kate, de Carly Simon de Vince Gill et Pam Tillis
HONOREZ VOTRE INTREGRITE ARTISTIQUE
par Livingston Taylor
traduction: Samuel Légitimus
pour le magazine "Performing Songwriter" - décembre 2005
par Livingston Taylor
traduction: Samuel Légitimus
pour le magazine "Performing Songwriter" - décembre 2005
Il y a plusieurs années de cela, Pete Seeger fut approché par un admirateur transi qui lui déclara: « Pete, vous au moins, vous ne vous êtes jamais compromis! » Pete a éclaté de rire et lui a répondu: « Bien sûr que je me suis compromis! Et ce, probablement depuis bien avant votre naissance! »
Nous ne pensons pas à Pete Seeger comme le stéréotype du « vendu », mais Pete pensait différemment. Il avait collé des affiches et vendu des tickets pour ses concerts. Il avait enregistré des disques. Il avait un groupe et des employés, des gens qui dépendaient de la vente de son disque et de celles des tickets de concerts à un public satisfait.
Si nous voulons nous développer et grandir en tant que personnes créatives, il nous faut être contamment conscient de l'environnement dans lequel nous plaçons notre créativité, il nous faut jongler avec le fait de vouloir suivre notre vision et la crainte d'avoir l'estomac vide. Il y a un équilibre à trouver entre le fait de gagner sa vie, satisfaire un public, s'occuper d'une infrastructure, épargner pour la retraite et rester fidèle à sa boussole morale interne; son intégrité artistique.
Soyons honnête. Très peu de gens qui sont des artistes créatifs (bricoleurs, peintres, danseurs, dramaturges) le choisissent. Ils se sentent contraints d'emprunter cette voie difficile par manque de choix alternatif. Ce n'est pas qu'ils ne peuvent pas faire autre chose. C'est juste qu'ils ressentent une démangeaison qu'il leur faut absolument gratter, une vision qui les hante et qu'ils leur faut suivre. J'ai rarement entendu un avocat ou un médecin déclarer qu'il avait décidé d'abandonner sa carrière pour aller présenter son carton à dessin auprès de directeurs de galeries ou pour aller jouer sur le trottoir avec son étui à guitare ouvert devant lui.
Les gens qui commercialisent leur créativité le font car ils se sentent contraints de le faire. Ce sont d'authentiques survivants et ce ne sont pas des gens tendres. Les arts créatifs sont durs et compétitifs car ceux-ci sont constitués de gens qui ont peu d'options. S'ils n'arrivent pas à trouver un public, ils vivent dans un véritable monde de douleur. Aussi dur que soit ce secteur d'activité, il y a cependant de la place pour vous et votre magnifique vision. Les gens dans les arts créatifs sont certes compétitifs, mais ils ne sont pas cruels. J'aime à appeler ce groupe: les « créateurs ».
Le groupe des créateurs manque généralement de confiance en soi. Les gens sûrs d'eux et bien ajustés ne se sentent pas contraints de récréer le monde. Peu importe ce que les créateurs affirment: s'ils mettent leur art sur le marché c'est qu'ils désirent être vu et entendu. Ils comprennent qu'extraire quelque chose de magnifique et d'irrésistible de l'éther invisible est un véritable grand tour de magie. Et ils ont raison.
Ceci dit, ce que les créateurs font apparaître, bien que précieux pour eux, est laissé à la libre appréciation des autres. Il n'y a qu'une personne qui a un besoin vital de création: le créateur lui-même.
Pour le reste des gens, cette création peut paraître - ou ne pas paraître – triviale. Peut-être le reste des gens en viendra t-il à avoir autant besoin de nos créations que nous, mais avant que les gens s'en rendent compte, leurs vies s'en passent très bien.
Nous avons besoin de nous afronter à un public afin d'habituer celui-ci – et, nous l'espérons, le rendre accroc – à nos visions créatives. C'est là où commence les tractations, les marchés, les échanges. C'est la que survient la « compromission ». Si nous voulons nous faire entendre, il va nous falloir accepter quelques compromis. Peu d'entre nous s'en soucient vraiment. Notre panique vient de notre peur qu'avec le premier petit compromis nous nous engagions alors dans une spirale infernale qui ne s'achèvera qu'avec la vente de notre âme artistique et qui verra notre compas moral s'évanouir.
On se calme. On respire profondément.
Parlons un peu de la façon de nous trouver un public et de trouver une place en son sein ; parlons du fait de vivre avec la joie de rester fidèle à sa vocation créative. Mais parlons également du fait de reconnaître et d'accepter le chagrin du compromis et de la limitation. Affronter ses limites est fréquemment cause de panique; la panique et la peur sont les ingrédients principaux de la perte de son âme artistique.
Tout d'abord, il vous faut évaluer votre territoire artistique. Lorsque vous jouez de la musique, lorsque vous exhibez votre peinture, ou votre numéro de danse, observez bien les gens qui vous regardent (ou ne vous regardent pas). Quel effet avez-vous sur eux? Comment se sentent-ils? Vous avez demandé leur attention – eux, n'ont pas demandé la vôtre ! Leur acceptation de votre effort artistique est pour vous une question de survie, pas pour eux. En les observant avec attention, vous réussirez à découvrir quelles parties de votre art sont les plus attrayantes. En observant, vous arriverez à vous fondre dans le rythme de leurs vies et à vous infiltrer avec précaution dans les courants de leur existence. C'est la raison pour laquelle nous pratiquons. Ce n'est pas pour jouer plus, mais pour jouer bien avec le moindre effort possible. Jouer devant un public libère la conscience.
La raison pour laquelle nous n'observons pas notre audience est que nous sommes terrifiés à l'idée d'être rejetés.. c'est particulièrement le cas lorsque nous débutons. Disons que nous jouons dans un bar où l'assistance ne fait aucun cas de notre présence. Tandis que nous jetons notre filet au-dessus de 100 personnes environ, nous n'arrivons à en attraper qu'une dizaine. Tandis que notre peur du rejet augmente, nous décidons de jouer plus dur, plus fort afin de forcer notre chance.
Il nous faut reconnaître que si quelqu'un n'aime pas une assiette de brocolis, à fortiori, elle n'en aimera pas tout un plat!
Toutefois, lorsque vous observez avec attention, il se peut que vous déceliez des particules d'or dans le sable. Et vous pouvez construire un lien. Si vous prêtez attention, vous découvrirez les cinq ou dix personnes qui partagent votre vision. La relation, voilà ce que tout le monde recherche. Entrez en contact avec une personne à la fois. Soyez patients. D'autres suivront. Ne troquez jamais une personne qui aime vraiment ce que vous faites contre un millier d'admirateurs potentiels. On peut vraiment parler ici de « compromis ». Vos créations sont magnifiques et précieuses et elles méritent votre protection. Il nous faut accepter quelques compromis afin d'accoucher de nos créations. Avoir honte de cela n'est pas acceptable. Votre création ne peut pas se défendre toute seule. C'est votre enfant. Je vous en prie, ne l'abandonnez pas sur le bord de la route lorsqu'elle ne répond pas aux espoirs élevés que vous aviez pour elle.
Cela nous amène à une question très importante: comment traiter avec la crainte des personnes qui travaillent avec nous? Les managers, les agents, les producteurs, les publicistes, dont la vie est entièrement liée à votre effort artistique?
Leur peur et leur panique peut être tout aussi dangereuse que la vôtre. Soyez vigilants avec les gens avec qui vous travaillez. Eux aussi, seront confondus par les mystères d'un public inconstant. Ils ne peuvent pas entrer en contact avec le public; mais ils peuvent entrer en contact avec vous. Dans leur frustration, ils peuvent faire des suggestions qui iront au-delà de votre niveau de confort. Assurez-vous, au moment d'attirez l'attention, que votre hubris ne se transformera pas en peur lorsqu'il vous faudra tenir parole. En fin de compte, votre oeuvre doit viser des questions qui se trouvent au centre de la condition humaine.
Etes-vous assez fort pour travailler sur votre faiblesse? Les grandes carrières ne sont pas nécessairement construites sur le talent, mais sur la capacité à utiliser celui-ci. Nous pouvons rendre nos points forts - les choses que nous aimons faire - si bonnes que notre public ne remarquera même pas nos faiblesses. Malheureusement, l'incompétence ignorée devient une source de peur et de panique. Même si les autres ne la voit pas, vous, vous savez que cette incompétence est présente et vous resterez terrifié à l'idée qu'elle puisse être découverte. Votre faiblesse, si elle est questionnée et affrontée, deviendra une source de compassion et d'humilité.
La lecture à vue de la musique est, par exemple, sur ma liste des faiblesses à travailler. Et donc j'y oeuvre avec acharnement. Mais en dépit de mes efforts, les choses ne semblent jamais s'améliorer. Ce n'est pas grave. Travailler sur ses handicaps vous maintient les deux pieds dans le sol.
J'essaie de ne pas être arbitraire avec l'art des autres. J'essaie d'entrer en empathie avec leur combat. Cela aide énormément ma nervosité. Lorsque nous encourageons et pardonnons aux autres, ils se sentent plus enclin par la suite à le faire pour nous. Même s'il vous faut simuler un peu, essayez de vous réjouir de la réussite des autres. Cela rendra la vôtre bien plus gratifiante. J'adore courir après un mes pairs à l'aéroport. Nous sommes des bateaux passant dans la nuit, tous deux lancé dans l'aventure.
"Intégrité artistique " et "compromis"? Ce sont des concepts intellectuels élevés qui semblent, de toutes façons, se perdre entre les sièges de ma voiture chaque fois que je me dirige vers un lieu de concert,.
Livingston Taylor est un compositeur et musicien professionnel qui exerce depuis plus de trente ans. Professeur à L'Université de musique de Berklee, il enseigne un cours sur la performance scénique. Il est également artiste en résidence à l'Université de Harvard. Son dernier album "There You Are Again" comprend la participation de son frère James Taylor, de sa sœur Kate, de Carly Simon de Vince Gill et Pam Tillis