'JE ME DONNNE A 100 POUR CENT'
Le légendaire batteur Steve Gadd s’entretient avec le batteur d’Ottawa Pete Von Althen au sujet des superstars des tournées et du fait de garder le rythme depuis 40 ans.
(traduction Samuel Légitimus)
The Ottawa Citizen
Allumez votre radio et vous entendrez aussitôt Steve Gadd. Gadd est un des batteurs les plus préeminents des quarante dernières années. Il a joué avec Paul Simon, Paul McCartney, Eric Clapton, Peter Gabriel et – sur la scène du Bluesfest ce soir -- avec James Taylor.
Comme n’importe quelle personne qui excelle dans ce qu’il fait, Gadd a développé avec le temps une esthétique de toujours mettre son art en premier et lui-même en second.
Ce qui fait qu’il est devenu quelque chose comme une superstar parmi les musiciens.
Tandis que le public de ce soir au LeBreton Flats chantera sur “Country Roads” et “How Sweet It Is”, un fort contingent de fans se dévissera le coup vers le côté de la scène et simulera de jouer de la batterie en même temps que Gadd.
A quand date votre association avec James Taylor?
Je jouais avec James à l’époque où il était avec Carly, cela remonte donc , je crois à la fin des années 70 et au début des années 80.
J’ai vu que vous teniez des classes de batterie il y a quelques années et une des choses que les gens se demandent c’est ce que vous apportez à la musique de quelqu’un comme Taylor ou Clapton. Sachant que vous êtes un home humble, je réalise que c’est une question difficile pour vous.
J’apporte tout simplement 100 pour cent de ce que je possède. Ce n’est pas une chose en particulier. C’est comme si ils ressortaient ce que j’ai à l’intérieur, je me contente de l’attraper et d’aller de l’avant.
Vous avez déclaré ne fois qu’une des choses les plus passionnantes que vous possédez en tant que musicien c’est le fait que vous essayez de donner aux gens avec qui vous jouez un moyen d’entendre ce qu’ils entendent dans leur tête – un manière de rendre leur musique meilleure.
Pas vraiment de la rendre meilleure, juste de l’amener là où ils désirent l’amener. C’est agréable quand mon jeu de batterie ajoute quelque chose à la musique sans attirer l’attention sur lui. ... C’est comme ajouter cette chose à la fondation de la chanson sans attirer trop l’attention sur moi-même.
Même quand vous jouez subtilement, je peux toujours reconnaître quand c’est Steve Gadd qui joue. Est-ce quelque chose que vous avez essayé d’accomplir, mettre votrepropre signature sur les morceaux?
Cela n’est pas vraiment prémédité. ... Si ce que je fais peux aider la
personne avec qui je joue à se sentir mieux en terme d’individualité ou de groupe, alors c’est ce que j’apprécie. ... J’essaie juste de faire que la musique soit aussi naturelle que possible afin que les personnes avec qui je jouent se sentent confortables avec ce qu’ils ont à faire.
Je vous ai entendu dire que lorsque vous jouez avec quelqu’un, vous n’aimez pas parler trop de la musique avant de l’écouter.
Oui. Si vous commencez à parler de la musique avant de l’avoir écouté, il n’y a vraiment rien à en dire et vous vous mettez à créer ces choses dans votre tête qui sont juste des – choses dans votre tête. Ces choses n’ont rien à voir avec la musique parce que vous n’avez pas encore entendu la musique.
Comment quelqu’un comme Taylor vous laisse savoir ce qu’il désire?
C’est un effort de chacun. James possède un super oreille et c’est un super musicien et un super leader, il est donc capable de dire certaines choses sur la musique en cours de route qui vous aidera à l’amener là où elle est supposée aller. Chacun dans le groupe le fait aussi au fur et à mesure. Il est plus judicieux de parler musique après avoir essayé de la jouer physiquement, car alors vous avez quelque chose sur quoi parler et vous avez quelque chsoe de défini à écouter. Vous avez une référence.
Y a t-il des recettes pour corriger une chanson qui ne fonctionne pas bien
lorsque vous la jouez? Cela vous est-il arrivé?
Oh oui! Il y a tout un tas de choses, je parler du son, de la manière d’écouter les autres et de comment eux vous entendent… c’est une chose à laquelle je prête beaucoup d’attention. Mon sentiment est que, si vous jouez avec des gars qui savant jouer et que l’on s’écoute les uns les autres, si chacun peut écouter l’autre, il devient très facile de faire naître la musique. C’est un effort constant pour faire que la musique soit bonne, mais en même temps vous ne pouvez pas vous tracassez à essayer de la rendre parfaite. ... Nous avons eu un bon concert la nuit dernière, à present, aujourd’hui, nous sommes dans un lieux différent et cela va être une autre paire de manche. Il nous faut recommencer à chaque fois.
Je pense que quiconque joue de la musique connaît le sentiment d’une chanson vraiment verrouillé. C’est comme si vous pouviez arrêter de tenir les baguettes et la chanson semble se jouer d’elle-même.
C’est la sensation que je m’efforce d’atteindre. C’est sans effort. Cela vous entraîne. C’est un voyage agréable.
Il doit y avoir beaucoup de ces sensations pendant cette tournée.
Oh, oui, celle-ci en particulier. Je veux dire que James à un rythme intérieur profond. Comme tout le monde dans ce groupe. Je vais vous dire, ce groupe qu’il a rassemblé est incroyable. Les choristes sont avec lui depuis très longtemps et il est si agréable pour moi d’entendre chaque musicien jouer. Nous possédons une super section cuivre, Jimmie Johnson à la basse, Michael Landau à laguitare, Luis Conte (aux percussions)... Que pourrait-on demander de mieux."
Pete Von Althen a enregistré avec Starling, Jim Bryson, Kathleen Edwards et d’autres.