JT en temps de COVID-19

Le 22 mars à 20h, les fans ont pu passer une heure de conversation avec James Taylor sur Facebook.

Visionnez la vidéo et passez un peu de temps "virtuel" avec JT

Le don a été fait au nom du singer-songwriter et de son épouse Kim Taylor.

« Kim et moi désirons participer au combat, a écrit Taylor dans un communiqué. Nous sommes inspirés par le courage et les sacrifices des héros du système de santé qui travaillent avec acharnement pour nous protéger. »

Selon le magazine Variety, Taylor, 72 ans, a toutes les bonnes raisons de venir en aide au Massachusetts General Hospital du fait qu’il y est né ! De plus, son père Isaac y a exercé à titre de médecin et chercheur.

Dans son communiqué, le chanteur de folk rock assure que l’institution est un objet de fierté pour les résidents de la Nouvelle-Angleterre qui qualifient le lieu de « notre hôpital ».

L'hôpital a annoncé dans une déclaration que le don annoncé contribuera aux ressources directes de l'hôpital, là où le besoin se fait le plus sentir - que ce soit pour l'acquisition de fourniture et d'équipements, la réattribution d'espace ou la recherche plus poussée de traitements et de moyens de prévention du COVID-19

Ce n’est pas la première fois que le couple s’engage dans le financement de l’institution. Un concert donné il y a quatre ans par James Taylor a permis de récolter 2,6 millions pour son centre de cancérologie.

Vainqueur de cinq Grammy Awards et ayant vendu quelque 100 millions d’albums à travers le monde depuis le début de sa carrière amorcée il y a plus de cinquante ans, Taylor est membre du Rock and Roll Hall of Fame depuis 2000.

Dans une conversation avec The Eagle, le singer-songwriter déplore un manque de leadership au sommet à l'approche de l'épidémie de coronavirus. "Nous avons perdu deux mois, peut-être trois, pour nous préparer à cette chose, mais du côté du pouvoir, ils n'étaient tout simplement pas là, la tête dans le sable."

Par Clarence Fanto - The Berkshire Eagle (4 avril 2020).

Original article: https://www.berkshireeagle.com/stories/clarence-fanto-james-taylor-on-virus-impact-life-is-going-to-change,601678?fbclid=IwAR2sewdcRgnSdzXVC649uKW5snbsrtdvOEed5DQYIzCLS8QdMhByB1IvKS4

LENOX - Une fois que le pic de la pandémie de coronavirus sera atteint et que nous commencerons à descendre de l'autre côté de la montagne, il y aura une nouvelle anomalie, moins restrictive mais toujours très différente de l'ère pré-virale. C'est dans tous nos esprits, y compris celui du troubadour des Berkshires James Taylor, comme exprimé lors d'une conversation de grande envergure depuis sa retraite de vacances de printemps du Montana le week-end dernier.

Ça a été une année chargée pour James et Kim Taylor - un cadeau de 350 000 $ au Berkshire Medical Center pour la réponse aux coronavirus, après un don de 1 million de dollars au Massachusetts General Hospital de Boston. Son album "American Standard" est sorti fin février, après la sortie de "Break Shot", son documentaire audio rétrospectif sur Audible.com qui retrace ses 21 premières années.

Le monde étant à l'envers, Taylor ne voulait pas s'attarder sur ses engagements professionnels. Comme confirmé vendredi, il a dû reporter sa tournée américaine d'un océan à l'autre dans 27 villes avec Jackson Browne prévue du 14 mai au 10 juillet, y compris une date du 21 juin au Fenway Park de Boston avec Brandi Carlile et Shawn Colvin. (Le concert à guichets fermés de Tanglewood le 4 juillet est toujours inscrit pour l’instant au programme du Boston Symphony Orchestra.)

Sa tournée canadienne du 14 avril au 5 mai de 12 arrêts avec Bonnie Raitt de Victoria, en Colombie-Britannique, à St. John's, à Terre-Neuve, était déjà tombée au bord du chemin.

"La réponse aux tournées a été si fantastique, et nous sommes bien déterminés à reporter", a déclaré Taylor, ajoutant que les deux tournées étaient à guichets fermés au moment de la sortie de son dernier enregistrement studio.

"Si vous êtes un musicien en tournée et que vous en faites votre vie et votre centre d'intérêt professionnel en demandant aux gens de se réunir en grands groupes et de participer à un rassemblement musical, vous êtes au centre de la façon de répondre à la menace et de ce qui a besoin de changer ", confie-t-il.

"Il ne s'agit pas de moi", souligne-t-il, "mais cela me fait comprendre et sympathiser avec les gens de voir le travail de mon année si complètement impacté par cette pandémie et d'avoir un projet sur lequel j'ai travaillé pendant trois ans jeté dans un puits. Cela me rend définitivement conscient des implications économiques de cette chose. Vous apprenez à faire des tournées une partie de votre vie, vous apprenez à bien les faire. Pour nous qui avons consacré tant de temps dans notre vie à ce processus, c'est une vraie perturbation; c'est ce que nous ressentons. "

Voici quelques extraits supplémentaires de ma conversation avec Taylor, légèrement modifiés pour la longueur et la clarté:

Q: Quelles sont vos préoccupations immédiates concernant l'impact public de la pandémie?

JT: Les gens souffrent vraiment, c'est la principale chose que tout le monde essaie de contrôler. Cela tombe sur les épaules de nos fournisseurs de soins de santé et de nos premiers intervenants, et nous devons les aider à aplatir la courbe. Nous avons perdu deux mois, peut-être trois, pour nous préparer à cette chose, mais du côté de qui était au pouvoir, ils n'étaient tout simplement pas là, la tête dans le sable.

Les États-Unis sont censés être le leader mondial, mais ils se sont endormis au volant pendant que le reste du monde nous montrait quoi faire. L'accent doit être mis sur l'encouragement d'un bon leadership et le soutien aux prestataires de soins de santé.

Q: Qu'est-ce qui aurait dû être fait différemment?

JT: Pendant de nombreuses années, j'ai dit avec tant d'autres
personnes qu'il y avait de graves problèmes avec le fonctionnement de notre économie et ses effets sur notre environnement, la disparité économique, les luttes croissantes de notre main-d'œuvre et du citoyen moyen. Il y a de réels problèmes lorsque nous voyons notre système médical à but lucratif réduit au moindre excès, une opération allégée sans capacité excédentaire.

Je pense vraiment que nous allons avoir besoin d'une «garde nationale» de la santé publique, peut-être que la Garde nationale actuelle augmentera-t-elle ses capacités médicales.

Q: À plus long terme, à quoi d'autre ferons-nous face chaque fois que nous reviendrons à une sorte de nouvelle normalité?

JT: Nous faisons face à de très grandes décisions; de profondes altérations du tissu de nos vies se font au jour le jour avec seulement une courte période de temps pour les considérer. Voilà la nature de l'urgence. Nous savons que la vie de l'autre côté de cette chose va changer.

Quand quelque chose comme ça arrive, les gens crient au changement; ils demandent: "Pourquoi ne protégeons-nous pas nos frères et sœurs contre ce genre de renversement capricieux de la fortune?" Nous devons donner la priorité au bien-être du plus grand nombre de personnes.

Q: Selon vous, quelle est la responsabilité de l’exécutif du pays?

JT: La branche exécutive est l'endroit où le caoutchouc prend la route; l'exécutif est censé gérer les choses. Ce n'est pas une question de politique. Il y a un travail à faire, et quand ce n'est pas fait, vous ne pouvez rouler que pendant un certain temps. Mais, quand quelque chose arrive nécessitant une réponse opportune et compétente, celui-ci n'est pas là.

Nous devons nous mondialiser, car la civilisation est avant tout la capacité des étrangers à coopérer. La structure de l'entreprise doit servir l'humanité et le plus grand nombre d'entre nous, et non nous diviser en nantis et démunis. C'est du bon sens.

Q: Comment voyez-vous votre rôle d'interprète après 50 ans d'enregistrement et de tournées?

JT: Quand nous donnons un concert, je ressens une communauté qui se réunit et se réunit à nouveau, sans agenda ni force politique. Elle se nourrit, une chose mutuellement bénéfique, et nos concerts sont l'une des façons dont cela se produit. C'est un vrai privilège, la bénédiction d'une vie que nous ayons ce public. Je serai là pour eux aussi longtemps que possible.

Traduction Samuel Légitimus