sur Arte ce soir (8 juillet) à 22.30
CRITIQUE TELERAMA
2T
Documentaire de Mary Wharton (USA, 2009). 85 mn. Inédit.
Un portrait sensible et particulièrement bien documenté de la « reine du folk », dont on mesure mal aujourd'hui à quel point elle fut propulsée jeune au rang de star. Des images rares la montrent en 1958 dans un club de Cambridge. Dès l'année suivante, sa voix puissante et limpide, sa présence gracieuse font sensation au festival de Newport. Du trac qui la fait parfois s'absenter de la scène au milieu d'un concert, le fervent public folk semble à peine s'apercevoir. La suite de l'histoire s'écrit au fil de rencontres : avec Bob Dylan, dont elle devient la muse au cours de sa période « protest » et jusqu'à une tournée anglaise « infernale ». Avec Martin Luther King, qu'elle soutient en marchant et en chantant pour les droits civiques. Cet engagement la lie au leader pacifiste David Harris, dont elle aura un fils. Plus tard, on la verra au Vietnam, au Cambodge, au Chili avec les « folles » de la place de Mai, à Sarajevo...
Lors d'une conférence de presse, toute jeune star, elle explique déjà : « Si vous voulez me mettre une étiquette, je suis d'abord un être humain, ensuite une pacifiste, et en dernier une chanteuse folk. » L'une des meilleures en l'occurrence. Si le film doit souvent couper ses plus célèbres morceaux, c'est pour mieux laisser parler la farandole émue des témoins - dont Dylan lui-même ! A ne pas manquer.
Sophie Lherm
2T
Documentaire de Mary Wharton (USA, 2009). 85 mn. Inédit.
Un portrait sensible et particulièrement bien documenté de la « reine du folk », dont on mesure mal aujourd'hui à quel point elle fut propulsée jeune au rang de star. Des images rares la montrent en 1958 dans un club de Cambridge. Dès l'année suivante, sa voix puissante et limpide, sa présence gracieuse font sensation au festival de Newport. Du trac qui la fait parfois s'absenter de la scène au milieu d'un concert, le fervent public folk semble à peine s'apercevoir. La suite de l'histoire s'écrit au fil de rencontres : avec Bob Dylan, dont elle devient la muse au cours de sa période « protest » et jusqu'à une tournée anglaise « infernale ». Avec Martin Luther King, qu'elle soutient en marchant et en chantant pour les droits civiques. Cet engagement la lie au leader pacifiste David Harris, dont elle aura un fils. Plus tard, on la verra au Vietnam, au Cambodge, au Chili avec les « folles » de la place de Mai, à Sarajevo...
Lors d'une conférence de presse, toute jeune star, elle explique déjà : « Si vous voulez me mettre une étiquette, je suis d'abord un être humain, ensuite une pacifiste, et en dernier une chanteuse folk. » L'une des meilleures en l'occurrence. Si le film doit souvent couper ses plus célèbres morceaux, c'est pour mieux laisser parler la farandole émue des témoins - dont Dylan lui-même ! A ne pas manquer.
Sophie Lherm